Un grand dessinateur à Casablanca
Pour sa nouvelle exposition intitulée « La quête du sans repos », le dessinateur-peintre Mohamed Lekleti nous fait découvrir un univers graphique intrigant, aux multiples facettes.
Par Olivier Rachet
À propos du titre donné à cette nouvelle exposition, Mohamed Lekleti précise que la quête qui est la sienne est sans fin. Assimilant son travail à « un véritable laboratoire de recherche », le questionnement au sein de l’œuvre, mais aussi de l’œuvre elle-même est toujours inachevé. « Je suis toujours dans un questionnement », ajoute l’artiste qui décrit les personnages auxquels il prête son trait comme étant « suspendus, à l’image des questions qu’ils posent. »
Un univers indécidable
De fait, chaque dessin comporte sa part d’énigme. Si les références à la mythologie et aux contes sont nombreuses, la force graphique de ce travail réside surtout dans l’appropriation de signes qui lui sont spécifiques : des figures géométriques apparaissent dans le cadre comme autant de hiéroglyphes indéchiffrables, des lignes ou des courbes sont tracées entre les personnages comme autant de tentatives de relier ce qui reste par essence séparé. Les personnages sont parfois distordus, quand leur morphologie n’est pas simplement esquissée à l’aide de simples pointillés. L’inachèvement et une certaine féérie, non dépourvue parfois de cette « inquiétante étrangeté » dont parlait Freud, semblent être la règle d’un univers décidément indécidable.
Grand habitué des salons d’art contemporain, Mohamed Lekleti a été, en 2012, lauréat du Salon de dessin contemporain, à Paris. Résidant depuis 1987 à Montpellier, l’artiste a été exposé dans plusieurs galeries et espaces d’art contemporain, à Genève, Barcelone, Doha, Bruxelles ou Séoul. En 2016, il participait à la Biennale d’art contemporain de Marrakech.
Exposition « La quête du sans repos » de Mohamed Lekleti. Loft Art Gallery, Casablanca, du 18 octobre au 17 novembre. Vernissage en présence de l’artiste le jeudi 18 octobre, à partir de 19 heures.
