La Secrétaire d’Etat Rkia Derham: « Je suis tombée dans la marmite de la politique très jeune »
On lui répète toujours que ce n’est que grâce à son frère Hassan Derham, l’un des dirigeants de l’USFP, qu’elle doit son statut et sa notoriété. Mais Rkia Derham s’en défend et revendique son indépendance et dit que comme Obélix, elle est tombée dans la marmite de la politique très jeune.
En effet, dit-elle, son père, feu Faydoul Ferham était un grand nationaliste et résistant qui a tenu tête à l’occupation espagnole et contribué au financement de la résistance. Ceci lui a valu d’être condamné à mort et incarcéré à Villa Cisneros, actuellement Dakhla, avant de faire l’objet d’échange de prisonniers entre le Maroc et l’Espagne. Faydoul Derham a eu le mérite, poursuit, Rkia, d’être l’initiateur de l’implantation de l’Union nationale des forces populaires au Sahara sous occupation espagnole.
A sa naissance, en 1978 aux îles Canaries, son père n’a pas voulu l’enregistrer en terre espagnole et c’est pour cela que son lieu de naissance sur l’état civil indique la ville de Laâyoune.
Rkia Derham ajoute qu’elle assistait à côté de son père à différentes rencontres avec des dirigeants politiques dont elle s’est impreignée et attrapé de la sorte le virus de l’action politique. Elle s’est illustrée notamment par ses joutes verbales avec la séparatiste Aminatou Haidar lors d’une table ronde au parlement suédois. Sa virulente réplique contre l’opposante lui a valu d’être expulsée de l’enceinte et de la sorte elle en a profité pour dénoncer la violation de sa liberté d’expression dans un pays qui se targue d’être champion des droits de l’Homme.
Rkia Derham a été nommée Secrétaire d’Etat au commerce extérieur dans le nouveau gouvernement El Othmani. Elle est lauréate de l’Institut international des hautes études privées et détentrice d’un Master d’une prestigieuse école londonienne. Jusqu’ici, elle a dirigé de main de maître une grande entreprise familiale et a été élue députée de l’USFP sur la liste nationale en 2011.
H.L
