Une pétition pour l’arrêt des violences faites aux femmes au Maroc
Cette année semble démarrer sous le signe de la colère de la société civile marocaine face à des situations de violence et de haine devenues trop courantes et tolérées dans notre pays.
Le 4 janvier, la lettre Ouverte « Stop à l’apologie du terrorisme », a été lancée par un collectif de journalistes, artistes, écrivains et autres activistes pour un changement des mentalités et des lois, rédigée par Narjis Rerhaye et qui connait une solidarité sans faille, puisque dépassant les 5000 signatures y compris celles de personnalités politiques.
Aujourd’hui, c’est une pétition publiée sur le site Change.org, et qui a également toute son importance dans le combat pour la dignité, puisqu’elle dénonce toutes les formes de violence que la femme marocaine subit au quotidien.
« Pour l’arrêt des violences faites aux femmes par la société marocaine »: c’est le titre de cette pétition rédigée par Rabia Moukhlesse, et qui connait le soutien de plusieurs acteurs sociaux.
« Que ce soit au niveau des Lois,
Que ce soit au niveau du traitement policier et judiciaire,
Que ce soit au niveau des médias,
Que ce soit au niveau d’une partie de la population même, acceptant, banalisant voire revendiquant les violences faites aux femmes.
A tous les niveaux on peut constater les injustices quotidiennes et les préjudices que subissent les femmes.
Seule une prise de conscience, une Législation et une Education permettra au peuple marocain de faire face, d’endiguer et d’éradiquer cette situation inacceptable pour un état moderne et éclairé ».
L’essence même de cette pétition est dans ces mots. La société civile se lance par tous les moyens pour dire « STOP » à toutes formes de haine, d’apologie à la haine, de violences et d’injustices que subissent les femmes au quotidien, ce qui est « situation inacceptable pour un état moderne et éclairé. »
La pétition s’adresse au gouvernement marocain et aux élus, ainsi qu’aux médias et aux leaders d’opinion qui ont les moyens d’appuyer la cause et faire entendre le message.
Fédoua Ennajy
