Les Clinton et la monarchie Alaouite (photos et vidéos)
Beaucoup d’observateurs pensent qu’Hillary Clinton sera la prochaine présidente des Etats-Unis. Si tel était le cas, ce serait sans doute une aubaine pour le Maroc qui entretient de forts liens d’amitié avec l’ancien couple présidentiel.
L’ancienne secrétaire d’Etat des Etats-Unis entretient une relation exclusive avec la famille royale. Elle a pris l’initiative d’un déplacement immédiat avec le président des Etats-Unis, Bill Clinton, son époux, afin d’assister aux obsèques de Hassan II, le 16 juillet 1999.
Bill Clinton, lors de son discours du 25 juillet 1999 a déclaré: « Hassan II était le leader du monde arabe, ainsi qu’un ami de l’Amérique ».
Quelques années plus tôt, plusieurs de ses séjours étaient programmés au Maroc. Et le 1er janvier 1999, accueillie en bonne et due forme lors d’une réception offerte en son honneur par le roi Hassan II, Hillary était vêtue d’un caftan rouge choisi par le roi. Plus tard, Mohammed VI lui en a offert cinq autres brodés d’or, lors d’une visite à Washington, affirme Economie & Entreprises du mois de juin qui a consacré un dossier à la relation entre les Clinton et la famille royale.
Il n’est pas surprenant qu’Hillary établisse une relation très proche avec le royaume. En effet, d’après le journaliste Ali Amar, dans un article publié par stateafrique, suite à l’affaire Lewinsky, l’ex-first lady a reçu une invitation de la part de Hassan II qui voulait lui offrir du réconfort moral.
Par ailleurs, le couple présidentiel aurait une « préférence » pour la famille royale marocaine. Ce fait est constaté par le Washington Post après une comparaison des présents offerts par les Clinton. Effectivement, selon Slate Afrique, le couple s’est montré généreux envers Mohammed VI et la princesse Lalla Salma en leur offrant notamment un tableau de l’artiste d’origine arabe Helen Zughaib et des boucles d’oreilles de grande valeur, alors que la reine d’Angleterre et l’ex-premier ministre britannique, Gordon Brown, n’ont respectivement reçu qu’un Ipod et une compilation de films américains.
Hillary Clinton, son époux et leur fille ont assisté au mariage du roi Mohammed VI, en 2002, ce qui a engendré une proximité affective envers le Maroc, à telle enseigne que plusieurs voyages de la secrétaire d’Etat s’y sont enchaînés. Elle a visité des villages berbères et parcouru l’Atlas, ce qui confirme un intérêt réel pour le patrimoine local.
Cet attrait pour le royaume renforce la légende urbaine selon laquelle son grand-père, Juif marocain de Rissani, ville de la province de Errachidia, aurait épousé une touriste américaine et émigré aux Etats-Unis, explique Economie & Entreprises.
Hillary fait partie d’une famille chrétienne protestante méthodiste. Elle compte parmi les militantes pour la promotion des droits de la femme marocaine. L’université Al Akhawayn à Ifrane a inauguré l’ouverture de l’Hillary Clinton Center (HCC), le 12 juin 1999, suite à sa visite et à la remise de diplômes dont elle a été la marraine. Le HCC organise différentes rencontres et événements culturels, en partenariat avec le British Council et le Middle East Partnership Initiative (MEPI).
Elle a effectué deux visites officielles au Maroc, lors du 6e Forum pour le Futur et celle où elle a rencontré le premier ministre Abdelilah Benkirane qu’elle soutient, le ministre des affaires étrangères Saâdeddine El Othmani et le conseiller du roi Taïb Fassi-Fihri. Elle a souvent fait l’éloge de la stabilité et de l’économie marocaines.
La fondation Clinton a reçu de l’OCP un million de dollars de don afin de financer une rencontre visant à rassembler des décideurs africains et moyen-orientaux qui devront entreprendre des actions pour résoudre des problèmes sociaux, économiques et environnementaux dans leur région.
Mais avant toute chose, Hillary ne manque pas de pragmatisme. Ex-first lady et secrétaire d’Etat des Etats-Unis, son expérience et son savoir-faire au niveau de l’administration américaine lui accordent une connaissance parfaite des dossiers de la Maison-Blanche.
Economie Entreprises souligne enfin que pour l’affaire du Sahara « non seulement elle connaît le dossier de fond en comble, mais en plus elle aime le Maroc ».
Son élection présidentielle pourrait présenter un grand avantage pour « raviver la flamme » entre les deux pays.
Sara Lyoumi
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