Après les agressions, les profs vont faire une grève générale
Trop, c’est trop! Les agressions d’enseignants de la part de leurs élèves se multiplient et se ressemblent. C’est le ras-le-bol manifeste des enseignants dont certains « saignent », au sens figuré, mais au propre aussi, depuis que des élèves les prennent pour des punching ball.
Afin de protester contre ce phénomène nouveau, la Fédération démocratique du travail (FDT) et la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), d’un commun accord, ont décidé d’entamer une grève générale de vingt-quatre heures, mercredi et jeudi prochains.
Un communiqué des deux fédérations précitées s’insurge contre ces agressions à répétition à l’encontre des enseignants, devenant récurrentes au sein de nos établissements scolaires comme sur la voie publique. Les dernières en date ont eu lieu à Ouarzazate, Kénitra et Rabat et l’endémie risque de toucher d’autres villes et d’autres collèges et lycées.
En attendant, la FDT et la FNE expriment leur soutien inconditionnel aux enseignants agressés, à leurs collègues dont les agressions n’ont pas été révélées à l’opinion publique, ainsi qu’à toutes les composantes pédagogiques et administratives du ministère de l’Education nationale.
De même que le communique fustige les campagnes malsaines qui tentent de ternir la réputation des enseignants et essaient de trouver des prétextes fallacieux et des boucs émissaires à cette violence. Et de préciser que la situation déplorable de déliquescence où patauge le secteur de l’enseignement public depuis de longues décennies exige de toutes les parties prenantes une prise de décisions fermes et urgentes. Ceci, afin de garantir la sûreté du corps enseignant au sein des établissements scolaires et de garantir à tous le droit démocratique à un enseignement public performant.
Larbi Alaoui
