Par Nourr Edine
Qui est cette femme qui « ose » dire, à visage découvert, ce que bon nombre de ses concitoyennes pensent tout bas ?
Que m’importe qui elle est et ce qu’elle peut prétendre être. Le cri qu’elle lance, les yeux sur la caméra, avec ses mimiques et son franc-parler, est un cri de révolte, une revendication de l’application pleine et entière de la constitution.
Elle met en cause un des seuls articles qui donne à ses malades de barbus le droit de vouloir contrôler jusqu’à la manière de respirer, surtout des femmes ! Elle rappelle à ces crieurs de la morale made in Afghanistan que nul n’a ce droit de dire ce qui est bien ou ce qui est mal, sauf la loi ! Elle transpire de colère parce le ras-le-bol est atteint et qu’il est venu le temps où toutes les femmes se lèvent pour dire « ASSEZ ! ».
– Assez de considérer la femme comme une chose sans conscience, sans destin et sans ambitions.
– Assez de cette assistanat imposé à la moitié de la population ! Les femmes sont capables de réfléchir par elles-mêmes et même mieux ce sont les femmes qui ont permis à ces barbus hideux d’être devenus grands.
– Assez de réduire la femme à un objet sexuel juste capable de procréer. Les femmes, aujourd’hui, au Maroc et dans le monde, n’ont plus rien à prouver pour être les égales des hommes !
– Assez d’amputer le pays de la moitié de ses potentialités, surtout quand on sait que dans la plupart des fonctions qu’elles occupent, elles sont plus intègres que les hommes.
– Assez, enfin, de fouler la constitution aux pieds et de prétendre que c’est ainsi qu’on sauve les âmes. De nos âmes, nous en sommes chacun responsable, mais le chômage, l’injustice, la corruption, le clientélisme, l’affairisme politique et la désinformation sont des défis communs à tous, hommes ou femmes !
Merci Madame Najat Kessler pour votre courage !
