Une enseignante dénonce un harcèlement sexuel à l’université de Rabat
KIOSQUE – La Faculté des Sciences Juridiques et économiques de l’Université Mohammed V de Rabat a été secouée, dernièrement, par l’affaire d’un scandale de harcèlement sexuel dont le mis en cause n’est autre qu’un chef de département, lit-on sur le quotidien Assabah.
Pendant la tenue du Conseil de la Faculté, une professeure universitaire a accusé le chef de département de la faculté de harcèlement sexuel sur sa personne à travers ses incessants appels téléphoniques. Ce qui a provoqué la confusion parmi les membres du conseil qui ont gardé le silence, avant que le doyen de la Fac n’intervienne pour calmer les esprits.
Selon la source d’Assabah, suite aux accusations proférées par l’enseignante, qui a affirmé devant les membres dudit conseil, que l’intéressé la harcèle à longueur de journée et à bout de patience, elle a décidé de dévoiler toute la vérité. Cependant, le mis en cause a nié tout en bloc, mais la victime a affirmé qu’elle avait en sa possession les enregistrements téléphoniques qui prouvent ses dires. Ce qui a créé un climat de tension, avant qu’un membre du conseil n’intervienne à nouveau pour apaiser la situation. Le chef de département a rétorqué que les appels téléphoniques, dont parlait sa collègue, étaient strictement professionnelles et que ses allégations ne sont pas fondées, en poursuivant que tout au long carrière, son comportement était irréprochable.
Cette situation a scandalisé les membres du conseil quand la professeure a menacé de le poursuivre en justice, mais le doyen a pris l’initiative de la supplier de ne pas révéler cette affaire de peur d’ameuter l’opinion publique locale et le milieu estudiantin.
La même source n’a pas exclu que le doyen fasse un rapport détaillé sur cette affaire pour le présenter au Président de l’université afin de prendre les dispositions nécessaires, comme le stipule le règlement interne de l’université.
On ne sait pas encore ce qui ressortira de cette affaire au moment où le Doyen a donné ses instructions aux membres du conseil de faire preuve de plus de retenue concernant ce scandale, alors que la professeure a quitté la salle de réunion dans un état, on ne peut plus hystérique.
Saïd Abdessadek
