El Pais: La Fête du Trône pourrait être décisive pour les détenus du Hirak

Un discours très attendu par les Marocains et pas uniquement par les habitants d’Al Hoceima.

On peut lire dans l’article signé par le journaliste Francisco Peregil que « le Roi Mohammed VI a l’habitude d’user de sa prérogative constitutionnelle d’amnistie à l’occasion des fêtes nationales et religieuses. C’est ainsi qu’il a accordé sa grâce à 1272 personnes lors de la fête du Trône de l’année dernière. Ils étaient 13218 à en bénéficier en 2014. Le record du nombre des graciés remontent à 2009 avec le chiffre de 24000 personnes ».

Rappelons que lors de l’Aid El Fitr, alors que de nombreux appels avaient été lancés, aucune grâce royale n’a concerné les détenus du Hirak.

Citant des sources locales d’Al Hoceima, El Pais affirme que « près de 60 prisonniers d’Al Hoceima ont présenté une demande de grâce royale ».

Une déclaration accordée par une source proche du dossier révèle également au quotidien une médiation menée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) entre le Palais et les détenus afin d’obtenir l’amnistie de tous les détenus, en contrepartie de l’engagement des activistes du Hirak d’observer une trêve complète.

El Pais relève que l’amnistie royale contribue généralement à alléger la surpopulation carcérale que connaissent les prisons marocaines qualifiées « des plus surchargées dans le monde », selon une étude faite par The International Centre for Prison studies (ICPR).

Ce centre a révélé que 80.000 personnes croupissent derrière les barreaux au Maroc en 2017 contre 60220 en Algérie. Le journaliste conclut son article en posant la question suivante : « Que se passera-t-il au cas où le Roi n’accorde pas son amnistie ou s’il l’accorde à quelques uns seulement? »