Ce que risque l’auteur de l’agression sexuelle de Benguérir
Depuis mardi, le Maroc est secoué par une nouvelle vidéo montrant une adolescente se faire agresser sexuellement sur la voie publique par un jeune homme en plein jour. Ce scandale qui rappelle celui de l’agression du bus à Casablanca il y a quelques mois, a relancé le débat sur le harcèlement sexuel dans l’espace public au Maroc.
L’agresseur, un jeune de 21 ans habitant du Douar Kdaoua, dans la région de Bouchane (Benguérir), a été arrêté ce mercredi, au lendemain de la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux. Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Marrakech a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire sous la supervision du parquet à son encontre.
Interviewé par nos confrères de Hespress, Me Hicham Lamlih a évoqué les sanctions pénales qu’encourt l’auteur de cette agression sexuelle, précisant que d’après les images de la vidéo scandale, il s’agit là d’un « délit d’abus sexuel » et non pas de « viol ».
L’avocat a par ailleurs mentionné que dans ce cas précis, où l’agresseur est majeur et la victime mineure, c’est l’article 485 du Code pénal qui sera appliqué. Celui-ci prévoit une peine de 10 à 20 ans d’emprisonnement. La force ayant également été utilisée.
Concernant le sort réservé à la personne qui filmait la scène -qui aurait été identifiée mais n’a pas encore été arrêtée-, elle pourra être jugée pour « non-assistance à personne en danger », selon l’avocat qui précise que selon l’article 431 du Code pénal, elle encourt entre 3 mois et 5 ans de prison.
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A.B.
