Tentative de viol d’une petite fille en plein ramadan
Une heure et demie avant la rupture de jeûne, le 23 juin, dans la province de Taounate, à Karia Ba Mohamed, un agresseur observait une petite fille âgée de neuf ans, sur le chemin de retour à son domicile.
Après avoir fini de faire pâturer un troupeau de moutons, l’enfant a été interceptée par un voisin. Il lui a tout d’abord pris la main de force. Terrifiée, elle était incapable de se défendre. La très jeune victime a tenté de crier en demandant de l’aide, mais le délinquant a alors resserré son étreinte et a commencé à la frapper sauvagement au niveau des cuisses. Il essayait de l’étouffer pour qu’elle se taise afin de la violer. Mais ses cris ont été entendus par sa grand-mère. L’agresseur s’est rué la vieille dame, lui a porté des coups et s’est enfui de peur d’être démasqué par les habitants.
Quelques minutes après, ils se sont réunis autour de la petite fille et ont réussi à deviner l’identité de l’agresseur.
Le jour-même, une plainte à l’encontre de l’agresseur a été déposée par la grand-mère à la gendarmerie royale. Mais cette dame âgée n’a pas été prise au sérieux du fait que l’homme fait partie d’une riche famille…
La grand-mère et la mère de la petite fille se sont alors rendues à Fès, à trois heures du matin, afin de contacter la sécurité de l’Etat. On leur a signalé que la plainte ne serait prise en considération que si elles présentaient un certificat médical mettant en évidence les faits rapportés.
Elles se sont dirigées vers les cliniques les plus proches qui les ont toutes rejetées parce qu’elles ne disposaient ni d’argent ni d’assurance.
Elles ont donc décidé d’aller à l’hôpital Mohammed V, près du complexe sportif de Fès.
Après plusieurs refus encore essuyés, un membre de groupe «Non à la pédophilie au Maroc» a eu vent de l’affaire. Il raconte : «J’ai reçu un message d’une de leurs proches qui leur envoie une aide financière. Elle m’a mis au courant du drame qui s’est passé par l’intermédiaire d’un réseau social. Je suis allé à l’hôpital, j’ai fait face aux médecins et j’ai commencé à crier partout ce qui était arrivé à la petite fille.»
L’enfant a finalement passé la nuit à l’hôpital. Le membre du groupe souhaite davantage de compassion au Maroc, surtout en ce mois sacré du ramadan et espère que cette petite fille de neuf ans bénéficiera de ses droits et que le coupable sera arrêté : « Nous suivons de près cette affaire, nous avons contacté plusieurs associations ». Les photos choquantes de la petite fille et de la grand mère blessée par l’agresseur ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
Sara Lyoumi
