Entre l’appel au boycott d’Afriquia et un prétendu contrôle, la vérité est ailleurs
Il y a quelques jours, des appels au boycott des stations-services d’un distributeur national de carburants, Afriquia en l’occurrence, ont soulevé de nombreuses interrogations. Parallèlement, sur la toile, s’est répandue une information selon laquelle des bénévoles et des membres de la société civile auraient effectué des contrôles et décelé des fraudes systématiques sur les quantités de carburants vendues.
Si l’appel au boycott a un soubassement purement politique, notamment à cause du blocage des négociations pour la formation du gouvernement, entre Akhannouch et Benkirane, ces prétendus contrôles sont difficilement imaginables et relèvent de la surenchère, confirment des responsables d’une association de défense des consommateurs.
Et pour cause, les seuls organismes habilités à effectuer ces contrôles sont les services relevant du ministère du commerce et de l’industrie, affirme le délégué régional de ce ministère à Casablanca. Ces contrôleurs assermentés sont dotés d’appareils de mesure du carburant liquide (AMCL) qui permettent, grâce à une technique d’étalonnage sur deux parties, de bien vérifier les quantités de ce carburant. Et d’ajouter que suite à ces allégations, le ministère a diligenté plusieurs brigades de contrôle qui ont généralisé les vérifications nécessaires.
K.B.
