Maroc

Maroc: le phénomène des hommes battus en hausse depuis le début du confinement

On parle souvent, voire toujours, des violences faites aux femmes et perpétrées par des maris agressifs et brutaux. Mais on oublie que certains représentants du sexe dit « fort » sont battus, physiquement, à plate couture par leur « douce » moitié respective.

Et chez nous, l’expression « salkhatou mratou » (sa femme lui a administré une bonne raclée) n’est pas exagérée outre mesure et a dépassé la métaphore. Surtout pendant cette période d’état d’urgence sanitaire et de confinement chez soi, pour cause de coronavirus, le nombre de cas d’hommes battus par leurs femmes a été revu à la hausse.

Ainsi, le président de l’Association de défense des maris victimes de violences conjugales a déclaré à Le Site Info avoir reçu des dizaines de plaintes d’hommes battus par leurs conjointes, depuis le début de l’état d’urgence sanitaire.

Fouad El Hamzi a également précisé qu’il a noté parmi ces plaintes celle d’un mari qui préfère dormir dans son garage de crainte d’être pris pour un punching-ball par sa femme. Un autre homme dit avoir découvert que son épouse lui met, dans ses repas, des produits de « shour » afin de l’ensorceler, de le « dominer et le dompter », selon ses dires.

Un autre cas, encore plus bizarroïde, relaté par l’acteur associatif est celui de cet homme à qui sa femme exige de l’argent sonnant et trébuchant pour accepter un rapport sexuel avec lui. Un « devoir conjugal » payant, quoi!

Et le président de l’Association de défense de maris victimes de violences conjugales a souligné que différentes sortes de sévices sont perpétrées à l’encontre d’époux. Il a également lancé un appel afin que certaines épouses s’assagissent d’elles-mêmes, voire qu’elles soient réprimandées pour leur comportement violent.

Et Fouad El Hamzi a aussi cité le cas d’épouses qui s’accaparent le droit d’éduquer les enfants, sous le prétexte fallacieux et contraire à toute pédagogie que cela fait partie intrinsèque de leur rôle de maman. Par conséquent, elles interdisent ainsi formellement que le père ait un droit de regard sur l’éducation d’une progéniture qui est aussi la sienne et la chair de sa chair.

Enfin, à l’occasion du mois sacré de Ramadan, mois de piété, de recueillement et de pardon, notre interlocuteur souhaite que ces femmes enterrent la hache de guerre et « aient pitié de leurs maris ».

Larbi Alaoui (avec Rim Rabiba)


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