Maroc

Maroc: quand une circoncision vire au drame

Un couple de Marocains résidant à l’étranger (MRE), au Canada, a décidé de franchir le pas et de revenir dans son pays natal, le Maroc.

Par respect de la tradition musulmane, ces Marocains se sont rendus chez un médecin réputé afin que leur fils soit circoncis. Néanmoins, selon la version des parents, la bonne réputation du médecin ne l’a pas empêché de «charcuter» l’enfant, voire de mettre sa vie en danger.

Ce qui devait être une épreuve de bravoure pour le petit et une joie pour les parents s’est transformé en un véritable drame. Cette tragédie familiale n’est pas unique en son genre au Maroc. Elle illustre l’incompétence de certains membres du corps médical. Les faits se sont passés en 2013 : la victime, Hachem Ramdani, a été l’objet d’une véritable charcuterie chirurgicale. Depuis, la famille, qui désire que soit reconnue cette erreur médicale, vit un véritable enfer.

D’après le site d’information Yabiladi, le médecin qui a procédé à l’opération a commis une grave erreur. En effet, il a coupé une partie du gland de l’enfant. Afin de cacher son incompétence, il a suturé l’endroit endommagé, ce qui allait mettre en danger la vie du petit garçon.

Alarmée, sa mère, Ilham Ennaouri, l’a emmené à la clinique Atfal, dès le lendemain matin. Le médecin spécialisé a été clair : le fonctionnement urinaire de l’enfant était en danger. Il a pratiqué une seconde intervention chirurgicale. D’après la version des parents, il a refusé de déclarer l’erreur commise par son confrère, solidarité médicale remarquable, au grand dam d’Ilham Ennaouri qui voyait en la situation une injustice.

Yabiladi qui raconte les détails de cette affaire a aussi interrogé les deux médecins qui ont procédé aux opérations du petit Hachem. D’après le premier, responsable de l’erreur médicale, il ne s’agit nullement d’une faute. Le second, pédiatre et chirurgien à la clinique Atfal, explique que le laisser-aller commis par son confrère était superficiel, d’où son refus de rédiger un rapport sévère sur son acte médical.

Désemparés, les parents de l’enfant ont déposé plusieurs plainte,s dont une dernière le 3 mai dernier en attendant que le tribunal fixe une date officielle de première audience. Le médecin concerné a aussi riposté avec une plainte pour diffamation. Actuellement, le couple fait circuler une pétition en ligne pour obtenir 5.000 signatures. 3.206 personnes l’ont déjà signée. De nombreux internautes se mobilisent sur les réseaux sociaux, depuis plusieurs jours, pour dénoncer cette injustice.

Selon un témoignage d’une proche de la famille, «cette même clinique qui a un jour charcuté l’enfant, a osé porter plainte pour «mauvaise publicité»… C’est ce que vaut la vie d’un garçon dans ce pays et il ne faut pas dépasser les limites de citoyenne lambda».

M. D.


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