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Constat alarmant: le nombre de déchets sur les plages du Maroc

Le 15 septembre, journée mondiale pour le nettoyage des plages, a été l’occasion pour l’association « ZERO ZBEL » de publier les résultats d’une étude sur les déchets solides présents tout au long du littoral maritime dégradant les paysages de nos plages et de leurs eaux.

Cette analyse sur cette situation pour le moins alarmante est affligeante quant à la qualité de notre environnement. Elle n’aurait pu être, sans la collaboration effective d’une fondation germanique à but non-lucratif, Heinrich-Boll Stiffung pour ne pas la nommer, affiliée au Parti vert allemand et qui œuvre au Royaume depuis près de quatre ans déjà.

Les audits qui ont porté sur quelque vingt-six plages sur une période allant de mars à août 2018, qui ont mobilisés une quarantaine de volontaires et six associations (Association Horizons de Mohammedia, Association Bahri de Casablanca, Zero Waste Skhirat , AESVT de Tétouan, Association Annahda de Boujdour, Etudiants citoyens de Rabat et Sufrider Foundation d’Agadir), montrent que la pollution plastique est de loin la principale source de dégradation qui ravage nos milieux maritimes et notre littoral.

La méthodologie conçue et définie par #breakfreeplastic, un mouvement (plus de mille groupes) envisageant un avenir sans pollution plastique sur la planète, consistait à choisir une zone représentative de l’état moyen de la plage, d’en délimiter une surface (4000 m2) y ramasser les déchets, les trier et les comptabiliser etc.… a conclu qu’en moyenne, de 35 déchets et 180 déchets étaient comptabilisés par mètre carré. 85% étaient des déchets plastiques. Le complément était constitué de matières organiques (5%), papier et carton (4%), métal (2%), (verre 1%) et les 2% restant étaient divers (mégots et autres rebuts contribuant à la pollution).

Ces déchets collectés à 56%, sont des produits commercialisés par cinq grandes familles industrielles. 48% portent le logo de grandes marques œuvrant dans les secteurs de la boisson gazeuse, de l’eau et du lait, ce qui a fait dire à Mamoun Ghallab co-fondateur de l’association ZEROZBEL sur les ondes de Radio Atlantic qu’il fallait revenir aux bonnes vieilles pratiques.

Mais bien plus que ça, l’association préconise surtout une prise de conscience à tous les niveaux. Des solutions se trouveraient sur l’ensemble de la chaine de valeur, en partant de la réglementation et en passant par les pratiques de production, les habitudes de consommation et de distribution, jusqu’au mode de gestion des déchets et surtout une volonté politique de la part de l’Etat, des élus locaux et des entreprises. Les citoyens étant dans tout cela, le dénominateur commun à la réussite d’un environnement sain.

Mohamed Jaouad Kanabi


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