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Le Maroc récupère la cargaison de phosphates saisie en Afrique du Sud (OCP)

L’affaire avait fait couler beaucoup d’encore, d’autant plus que le polisario y avait trouvé un terrain de jeu pour titiller le Maroc.
Rappel des faits. En mai 2017, les autorités portuaires de la ville sud-africaine Port Elisabeth ont arraisonné un phosphatier marocain transportant près de 50.000 tonnes de phosphates qui faisait route vers la Nouvelle Zélande. Cette escale était rendue nécessaire pour s’approvisionner en carburant, puisque le voyage pourrait durer plus d’un mois.

Ce genre d’opérations intervient souvent, sauf que cette fois-ci, c’est sur demande du Polisario que le gouvernement de Prétoria avait décidé de saisir les autorités judiciaires. En effet, le mouvement séparatiste a appuyé sa demande du fait que la cargaison provenait du port de Laâyoune et ceci, du point de vue des maîtres de Tindouf, est une preuve de « l’exploitation des richesses naturelles du Sahara ».
L’OCP avait ensuite dénoncé la manière dont le dossier a été traité.
« En décidant de renvoyer l’affaire du navire « Cherry Blossom » au fond, la cour sud-africaine rend une décision éminemment politique et commet un grave abus de pouvoir », avait déclaré l’OCP.

« Non seulement la cour s’arroge une compétence à statuer qui contrevient aux principes élémentaires du droit international mais, de surcroît, sa décision constitue une ingérence politique dans le processus mené sous l’égide du Conseil de Sécurité des Nations Unies », déplorait également l’OCP.

Mais l’histoire se termine bien. Le navire Cherry Blossom, saisi illégalement en Afrique du Sud, vient de quitter les eaux territoriales sud-africaines et sa cargaison a été restituée à son propriétaire légitime, le Groupe OCP.


« À court d’options, la cour sud-africaine avait prononcé un jugement par défaut et sans substance octroyant la propriété de la cargaison au polisario », précise l’OCP dans un communiqué.

Constatant l’incapacité de ce dernier à trouver, après huit mois, un acquéreur lui reconnaissant un quelconque droit sur la cargaison, l’armateur a introduit une requête sollicitant une vente judiciaire de celle-ci afin de libérer son navire, poursuivit-il.

La vente judiciaire qui s’en est suivie s’est à nouveau soldée par un échec, aucun opérateur n’ayant voulu se rendre complice de cette grave entorse aux principes élémentaires du droit menaçant la liberté du commerce international, explique le groupe OCP.

“Aujourd’hui et après de vaines tentatives de vente de la cargaison, le refus de l’ensemble des acheteurs potentiels de se porter acquéreurs de cette marchandise est une preuve claire et irréfutable de l’illégitimité de la propriété octroyée par le tribunal de Port Elizabeth au polisario”, indique Otmane Bennani-Smires, Executive Vice-Président et General Counsel du Groupe OCP.

C’est dans ce contexte, et afin de libérer le navire, que l’armateur s’est porté acquéreur de la cargaison en s’acquittant des seuls frais de l’adjudicateur judiciaire et l’a restitué à son propriétaire légitime Phosboucraa pour un dollar symbolique. Une nouvelle victoire pour le Maroc et une nouvelle désillusion pour le polisario.

Soufiane Laraki

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