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En quoi consiste l’immense projet chinois qui s’installe au Maroc?

En créant un écosystème de mobilité verte, le Maroc ouvre pour la première fois en Afrique, la voie de la production de véhicules électriques, a souligné samedi le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy.

Le transport électrique et connecté prendra progressivement une part non négligeable du développement de la mobilité à travers le monde, a poursuivi le ministre dans son allocution devant le roi à l’occasion de la présentation du projet de réalisation au Maroc par le groupe chinois “BYD Auto Industry” d’un écosystème de transport électrique, notant que le Royaume, s’est préparé pour intégrer cette industrie, en étant une plateforme de production et d’exportation reconnue.

Ce projet d’envergure prévoit à terme l’installation d’une usine de batteries, d’une usine de véhicules de tourisme électriques, d’une usine d’autobus et de camions électriques et d’une usine de wagons de trains monorail électrique, a précisé le ministre, faisant observer que ce projet occupera une superficie de 50 hectares, dont 30 hectares couverts et créera 2.500 emplois directs.

Ce partenariat a été rendu possible grâce à plusieurs facteurs, notamment la visite Royale en Chine, au cours de laquelle plusieurs accords de coopération ont été signés, permettant aujourd’hui à des investisseurs chinois, d’envisager sereinement leur implantation au Maroc, a-t-il dit.

Rappelant la place qu’occupe désormais le Royaume en tant que plateforme compétitive de production automobile, Elalamy a indiqué que des opérateurs leaders dans des secteurs de pointe, tels que les matériaux composites, le lighting, ou encore la connectique, sont déjà implantés au Maroc.

Le ministre n’a pas manqué, à cette occasion, de rappeler le chemin parcouru par le Maroc, sous l’impulsion du roi Mohammed VI, en matière de développement durable, notant que cette démarche volontariste dans laquelle s’est inscrit le Royaume, est l’aboutissement d’une construction progressive de l’économie nationale autour de quatre piliers essentiels.

“Le premier pilier a permis la réalisation de ports, d’aéroports, d’autoroutes, de centrales électriques et de toutes les composantes de l’infrastructure nationale”, a affirmé Elalamy, soulignant qu’après la réalisation de son infrastructure, le Royaume a mis en œuvre le deuxième pilier de sa stratégie, en ouvrant son économie à l’international et en intégrant de plain-pied la mondialisation.

Le Maroc a ainsi signé 51 accords de libre-échange et 23 accords préférentiels, faisant du Royaume une véritable plateforme de production et d’exportation, a-t-il rappelé.

Fort de ces deux premiers piliers, le Royaume s’est engagé sur le chemin d’une industrialisation soutenue, à travers la mise en place de plans industriels successifs, qui ont favorisé l’implantation de grand noms, tels que Renault, Bombardier, Peugeot, Boeing et tous les autres, qui ont fait du Maroc, une de leurs bases de production, a poursuivi le ministre, notant qu’en plus des métiers traditionnels, le tissu industriel national s’est enrichi par de nouveaux secteurs, tels que l’automobile et l’aéronautique.

Le Royaume s’est hissé en partenaire mondial crédible en ce qui concerne le développement durable, considéré désormais comme un pilier indissociable de modèle économique marocain, a-t-il soutenu.

Et de conclure que le projet de réalisation au Maroc par le groupe chinois “BYD Auto Industry” d’un écosystème de transport électrique contribuera aussi à l’édification de la Vision éclairée du roi, pour le développement des relations sino-africaines : celle d’un Maroc, prolongeant la Route de la Soie, vers l’ensemble du continent africain.


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