Economie

Le secteur du luxe bat de l’aile au Maroc

Les lumières éclatantes et dorées de l’étage luxueux du Morocco Mall n’arrivent plus à camoufler la crise ambiante dans le secteur du luxe au Maroc.

En effet, force est de constater que les prix des articles des firmes de prestige, comme ceux des Galeries Lafayette, ne correspondent pas aux porte-monnaie des Marocains.

C’est bien entendu l’absence de gains qui explique le départ de firmes de luxe mondialement connues.

Le secteur du luxe se définit en trois segments importants: « accessible », « intermédiaire » et « celui réservé aux familles de nantis ». Ce dernier point est quasi-impossible à satisfaire, vu que la majorité des éventuels clients concernés voyagent à l’étranger pour profiter des dernières collections et des soldes, plus attrayantes que ce qui est proposé chez nous.

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C’est pour cela que les marques de luxe visent le consommateur moyen. Mais ce dernier ne peut pas forcément se les offrir.

Il est aussi question de mentalité… D’après Economie & Entreprises, « ce n’est pas que le produit de luxe qui compte, c’est toute l’expérience avec la marque qui devient une source de gratification ». Ce facteur complique encore plus les relations de vente entre les consommateurs et les entreprises de luxe mondiales.

Parfois, c’est la notion de service qui manque dans les magasins et les franchises de luxe. D’après cette même source, le franchisé ne respecte pas le positionnement de la marque, ce qui finit par la décrédibiliser et par entraîner sa fermeture immédiate.

Le manque d’honnêteté des franchises est aussi l’une des raisons majeures qui font fuir la bourgeoisie marocaine. Les boutiques de luxe sont connues pour garder leurs articles pendant des années sur leurs présentoirs et parfois elles imposent les prix de la nouvelle collection à ceux des anciennes.

Plusieurs autres obstacles empêchent les Marocains de se procurer des articles de luxe au Maroc, notamment les taxes. Elles les poussent à investir d’avantage sur un voyage où ils auront des vitrines de luxe détaxés.

Au final, les marques de luxe ne fournissent pas de réels efforts de communication avec les potentiels clients marocains. Mis à part le manque de publicité et d’offres attractives de leurs produits, les franchises marocaines de luxe ne sont pas très présentes sur Internet et sont battues par la concurrence des sites étrangers spécialisés.

Il est aujourd’hui évident que le groupe Aksal qui détient le Morocco Mall, vise plus la consommation de masse qui touchera une cible beaucoup plus large et permettra de gagner plus de dividendes.

D’où la question: le Maroc s’oriente-t-il vers la fin des ventes de produits de luxe ?

S.A.


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