Economie

Le Festival des Arts Numériques tient sa 2ème édition à l’UM6P

L’Université Mohammed VI Polytechnique a accueilli, du 24 au 30 novembre, la seconde édition du Festival des Arts Numériques (FAN), qui a rassemblé art, technologie et pédagogie sur les campus de Benguerir et Khouribga, ainsi que dans plusieurs espaces emblématiques des deux villes.

Porté par CANCoop et initié au sein de l’école 1337 en 2024 et organisé en collaboration avec l’Institut des Études Avancées (IAS) et Open Mind Art & Culture (OMAC), toutes trois structures de l’UM6P, le festival a bénéficié du soutien de l’Institut Français du Maroc et du partenaire technologique EPSON, s’inscrivant dans la dynamique internationale de novembre Numérique.

Sous le thème «Art et Intelligence Artificielle : Convergences et Ruptures», le FAN 2025 a interrogé le rapport entre l’humain et la machine et a exploré comment les technologies émergentes redéfinissent les formes d’expression artistique et la perception du réel. Pendant sept jours, le public a découvert des œuvres interactives et immersives, allant de performances de danse augmentée à des installations sculpturales et des créations vidéo expérimentales, réalisées par des artistes venus du Maroc, de France, du Japon, de Tunisie, d’Espagne. Certains ont présenté des oeuvres, tandis que d’autres ont choisi de créer sur place, dans le cadre de résidences artistiques, mettant en dialogue leurs pratiques avec les étudiants marocains.

L’ouverture du festival a été marquée par le spectacle « AI DREAM », conçu par l’artiste français MOULLA et son équipe d’Augmented Magic. Fusionnant magie augmentée et art visuel, la performance a mêlé technologie, magie, illusions et mouvement pour explorer de nouvelles formes de performance scénique. Les façades des campus UM6P de Benguerir ainsi que la place Al Moujahidine de Khouribga ont été transformé en écrans monumentaux, révélant des créations comme « FOZEMACHINE » de Fred Chemmama, Pionnier du mapping vidéo interactif, la FōZ MACHINE est une oeuvre qui a transformé l’espace du festival en un univers visuel immersif où la lumière, le mouvement et le public entrent en dialogue. Son installation a offert une expérience sensible et vivante. « ARCHITECTURE LUMIÈRE » de l’architecte et artiste Zineb Sekkat ou encore « COSMIC DRIFT » et « PULSE OF THE GAME » des artistes marocains Ahmed Khilad et El Mehdi Alislami tous deux étudiants de l’école 1337. Ces œuvres ont illustré la capacité de l’art numérique à transcender l’espace public et à dialoguer avec le spectateur, créant un langage commun entre technologie et sensibilité artistique.

Le FAN 2025 a mis en lumière la scène numérique marocaine et la créativité de ses jeunes talents. Étudiants et jeunes créateurs de l’école 1337, mais aussi d’autres établissements marocains, ont présenté des installations interactives, des vidéos expérimentales et des sculptures augmentées qui ont exploré les liens entre technologie, émotion et identité. Des créations telles que « Millstones of Ibn Battuta », une simulation en réalité virtuelle signée El Mehdi Alislami, ou l’installation immersive «What is identity » développée par des étudiants de six institutions marocaines, ont traduit la curiosité, la rigueur et la liberté créative d’une nouvelle génération qui fait de la technologie un langage artistique.

Le festival a également ouvert des espaces de réflexion et de débat. Les conférences et tables rondes ont abordé des questions essentielles sur l’impact des technologies créatives sur la société et la culture. Les participants ont exploré, entre autres, l’art robotique avec Naoyuki Tanaka, la création in situ dans l’espace public avec Reda Boudina et Zineb Sekkat, ou encore la dimension narrative et philosophique des intelligences artificielles avec Yann Minh. Ces échanges ont permis de nourrir une réflexion collective sur la manière dont l’art numérique peut stimuler le débat, questionner les certitudes et élargir les imaginaires.

S.L.



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