
Aucune hausse n’a été enregistrée dans les prix des médicaments ou dans la tarification officielle des actes médicaux, a affirmé, mardi, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tehraoui.
« La tarification nationale de référence actuellement en vigueur date de 2006 et n’a pas encore été révisée », a précisé le ministre lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, en réponse à une question sur la « hausse des coûts de traitement ».
Tehraoui a souligné que son département s’engage à alléger la charge financière pesant sur les citoyens, à travers la mise en œuvre des mécanismes de prise en charge et le renforcement du rôle de l’assurance maladie obligatoire (AMO) dans la réduction du coût des soins, afin d’assurer l’équité et la durabilité du système.
Il a indiqué que le ministère se penche sur la mise en place d’une série de mesures concrètes, dont la révision des prix des médicaments et l’adoption de protocoles thérapeutiques obligatoires permettant de maîtriser les dépenses et de rationaliser la prescription des traitements.
Il a également évoqué le renforcement du contrôle de la facturation et des remboursements en partenariat étroit avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour lutter contre la fraude et garantir la transparence du système, et la révision de la tarification nationale de référence et l’amélioration des mécanismes de remboursement et de prise en charge, dans le cadre des attributions de la Haute autorité de la santé.
Tehraoui a estimé que le ressenti d’une hausse des coûts est principalement lié à l’augmentation de la demande des services de santé, notamment dans le secteur privé après la généralisation du régime de l’AMO, qui a permis à de larges franges de la population d’accéder aux soins dans divers établissements de santé.
Il a relevé à ce propos que le nombre des bénéficiaires de l’AMO, gérée par la CNSS, a connu une hausse sans précédent parmi les catégories couvertes (salariés, travailleurs non-salariés, bénéficiaires du régime AMO-Tadamoun et du régime AMO Achamil), passant de 8,6 millions en 2021 à 24,3 millions en 2024, pour se stabiliser à 24,2 millions à la mi-2025, dont environ 10,9 millions de bénéficiaires du régime AMO-Tadamoun.
Et de conclure que le nombre de dossiers de remboursement a fortement augmenté, atteignant 23,8 millions en 2024, contre 17,4 millions en 2023, soit une hausse de 37 % en seulement deux ans.
S.L.