Abdelilah Benkirane sur le point de claquer la porte?
Le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah a entrepris une ultime tentative de médiation entre les protagonistes politiques. Il aurait proposé à Abdelilah Benkirane de lâcher prise et d’accepter d’inclure l’USFP dans sa formation gouvernementale. Ce à quoi, le chef du PJD a opposé un « Niet » catégorique, sous prétexte que l’élection de Habib El Malki à la présidence du parlement s’est effectuée avec l’aide de partis hostiles, en allusion au PAM.
En outre, Benkirane estime qu’il a fait jusque trop de concessions et qu’il n’est plus prêt à changer sa position d’un iota, sous peine d’être décrédibilisé aux yeux de ses militants et de l’opinion publique.
D’autres sources avancent que Benkirane compte trancher dans la formation de son gouvernement à la clôture du congrès du parti de l’Istiqlal, qui doit se tenir à la fin du mois de mars. Dans ce cas, le processus ne reprendra qu’au mois d’avril et consistera à incorporer l’Istiqlal dans l’équipe, vu que les prévisions donnent Hamid Chabat partant.
Mais les observateurs écartent cette thèse qui ne fait que consacrer le retour à la case départ et donnent la préférence à l’hypothèse d’une imminente démission de Benkirane, dans la perspective d’une élection législative anticipée, comme il l’a lui même insinué lors de ses entretiens avec des proches.
Entre-temps, le chef de gouvernement désigné ne quitte plus son domicile du quartier des orangers, d’où il « gère » les affaires et où il reçoit ses camarades et ses conseillers.
T.J.
