« Melilla est un territoire marocain ». Cette phrase est très routinière à Melilla. Mais elle a eu le tort d’avoir été prononcée dans un commissariat de police du préside occupé. Ce qui a aggravé les circonstances du délit, puisque la loi espagnole condamne quiconque oserait douter du caractère espagnol de la ville.
L’affaire remonte à 2009, mais la sentence n’a été rendue que cette semaine. Il s’agissait d’un père et deux de ses fils. Depuis le père est décédé, mais le tribunal les a condamnés à verser au trésor public une amende de 1440 euros.
Selon un communiqué du parquet, les inculpés se sont rendus au commissariat pour déposer plainte. Accueillis par l’indifférence et la nonchalance des policiers, ces individus d’origine marocaine ont alors attiré l’attention sur cette situation inconvenable. Le ton est vite monté et une altercation est survenue entre eux et leurs vis-à-vis. Les policiers ont même essuyé des insultes et des crachats.
Dans un élan de colère et de défi, l’un des Marocains s’est écrié: « C’est un territoire marocain. Vive Mohammed VI et son père ». Cette phrase et d’autres mots à l’adresse du premier ministre de l’époque Zapatero et du roi Juan Carlos leur a coûté 1440 euros d’amende. Notons que les accusés avaient plaidé coupables devant la Cour.
Faiza Rhoul
