Arrestation d’un gendarme à Kénitra soupçonné d’avoir violé un prévenu
La Direction régionale de la gendarmerie de Kénitra vit ces derniers jours au rythme d’un scandale lié à l’arrestation d’un adjudant chef, soupçonné d’avoir torturé et violé un prévenu.
C’était lors de la mise en garde à vue d’un individu, qui avait été arrêté par une brigade de la gendarmerie sur la plage Chlihat, alors qu’il organisait une opération d’émigration clandestine de Subsahariens à bord d’une embarcation. Ce prévenu avait été conduit au siège de la brigade où il a été soumis à l’interrogatoire selon les procédures.
Mais, selon lui, il aurait subi des tortures qui l’ont contraint à avouer des faits qu’il n’avait pas commis. C’est ce qu’il a déclaré, en tout cas, dans sa plainte adressée au procureur du roi de Kénitra, où il a décrit avoir été violenté et violé par les gendarmes, qui lui ont extorqué des aveux sous la contrainte. Cette plainte a été appuyée par un certificat médical, délivré par l’hôpital Ibn Tofaïl de Kénitra.
Aussitôt, le procureur a ordonné l’ouverture d’une enquête, dont il a chargé la brigade nationale de la police judiciaire, relavant de l’Etat-major de la gendarmerie royale. Celle-ci a auditionné trois gendarmes, qui étaient de permanence le jour de l’arrestation du prévenu.
Ils ont tous nié les faits et soutenu, qu’ils avaient respecté à la lettre les procédures en vigueur. Mais, le procureur convaincu du contraire, a placé un adjudant chef en garde à vue, tout en poursuivant également son supérieur et un troisième sous-officier. L’enquête se poursuit.
Eric Febvre