Une Marocaine défenestrée par une Saoudienne à Ryad
Les drames des femmes de ménages et employées de maison marocaines en Arabie saoudite se suivent et se ressemblent. Mais celui qui vient de se dérouler à Ryad, il y a quelques semaines, dépasse tout ce que l’on peut imaginer.
Partie en Arabie saoudite pour échapper à la misère, Maria ne s’attendait pas subir le sort qui lui a été réservé par une famille honorable. L’intermédiaire qui lui a décroché ce contrat de travail, l’a assurée des bonnes intentions de cette famille, composée du mari, de sa femme, d’un garçon et de deux filles. Pour un salaire de 3500 dh, Maria s’était enfin sentie renaître.
Mais, les conditions d’esclavage dans lesquelles la famille saoudienne l’a plongée, lui étaient devenues insupportables. Après un mois de dur labeur, elle a même demandé à son Kafil (Tuteur) de lui restituer son passeport, pour qu’elle puisse retourner au Maroc. La famille lui a opposé un niet catégorique.
La jeune marocaine ne pouvait plus prétendre à rien et les menaces commençaient à fuser à son encontre. Pire, le fils a commencé à la harceler sexuellement, ce à quoi, elle a opposé une résistance qui ne lui a pas plu. S’étant plainte auprès de la mère, celle-ci n’a pas hésité à la traiter de tous les noms et même à la torturer.
Maria s’est précipitée à la terrasse pour échapper aux coups répétés de la mère et de ses deux filles. Celles-ci l’ont pourchassée et l’une d’elles l’a complètement « balancée » du haut de la maison.
Maria git, aujourd’hui dans un hôpital de Ryad, dans un état très grave, puisqu’elle a subi pas moins de six interventions chirurgicales à la tête et sur ses jambes. Souffrant de nombreuses fractures, elle ne peut ni parler ni marcher ni faire aucun geste. Et les coupables de son malheur se sont arrangés pour maquiller une tentative d’assassinat en un suicide raté.
Qu’en pense l’ambassade du Maroc à Ryad ?
T.J
