Maroc

Gratuité de l’enseignement: Noureddine Ayouch épingle le gouvernement

La question de la fin de la gratuité de l’enseignement est toujours au coeur de l’actualité. Nourreddine Ayouch donne son point de vue.

En 2012 déjà, Lahcen Daoudi, ministre de l’enseignement supérieur avait réclamé que les « riches doivent payer pour les pauvres », en d’autres termes, qu’il fallait « taxer » les étudiants issus des classes aisées.

En 2016, le dossier de l’enseignement public est remis sur le tapis et c’est le même Daoudi qui persiste et signe en estimant qu’il faut en finir avec l’absurdité du tout gratuit à l’université.

« Celui qui veut voir ses enfants étudier n’a qu’à mettre la main à la poche », a lancé Daoudi fin mars.


Cette sortie médiatique avait coïncidé avec la tenue de la neuvième session du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), présidé par Omar Azziman. Cette session a été houleuse en raison du débat sur le financement du système éducatif. Les interventions ont été largement couvertes par les médias. Ainsi, le quotidien arabophone Akher Saâ, y a récemment consacré un dossier de deux pages.

Le quotidien a essayé à maintes reprises d’avoir l’avis du ministère de l’éducation de l’enseignement supérieur et du Conseil et a donné la parole à Noureddine Ayouch, membre du CSEFRS et fondateur de la fondation Zakoura Education.

Ce dernier reconnait l’existence d’une recommandation au sein du Conseil stipulant la nécessité pour les gens aisés « seulement » de mettre la main à la poche. Par contre, « les familles nécessiteuses en seront exonérées dans la mesure où l’on ne peut pas obliger quelqu’un qui a déjà du mal à joindre les deux bouts à payer les frais de scolarité de ses enfants ».

M. Ayouch estime qu’il s’agit là d’une question « objective » qui n’est pas propre à la société marocaine. De nombreux pays recourent à cette stratégie et par conséquent le dossier mérite d’être amplement étudié. « Plus de 40% des familles marocaines inscrivent leurs enfants dans des écoles et lycées privés », précise-t-il.

« Et si on réussit à rendre la confiance à ces familles dans l’enseignement public avec leur participation matérielle, ça sera un grand acquis pour le secteur au Maroc ». Confiance qu’il considère beaucoup plus prioritaire que la question de la fin ou non de la gratuité de l’enseignement. L’essentiel doit être de « faire de l’école marocaine, l’école de l’équité, de l’égalité des chances avec une meilleure qualité pour la promotion et l’essor de l’individu et de la de la société ».
Ayouch reproche au gouvernement de ne pas avoir assez étudié la question pour trouver des solutions radicales à un secteur important et vital. « Le gouvernement a travaillé dans la précipitation », indique M. Ayouch.

Le membre du CSEFRS a également épinglé les syndicats qui défendent la gratuité de l’enseignement, alors que leurs membres sont parmi les premiers a inscrire leurs enfants dans les écoles, lycées et universités privés, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.

 

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