La commission de l’Union africaine répond aux critiques du Maroc
Après le communiqué du Maroc fustigeant les manœuvres de la présidente de la commission de l’Union africaine soupçonnée de vouloir entraver la démarche du royaume à réintégrer l’organisation continentale, cette commission vient de réagir par la voix de sa présidente Nkosazana Dlamini-Zuma.
« La procédure d’admission d’un pays à l’Union africaine est du ressort exclusif des Etats-membres », déclare-t-elle dans un communiqué, publié lundi 5 décembre, où elle nie toute tentative de contrarier le retour du Maroc. »La demande du Maroc est dans le système de l’UA. Elle passe par les processus et les procédures internes de l’Union, comme le prévoit l’acte constitutif de l’UA… Le royaume du Maroc sera également informé du résultat », précise le communiqué.
A rappeler que le Maroc avait critiqué le retard pris par la présidente de la commission d’envoyer la demande du Maroc aux pays-membres. Il a également dénoncé des manœuvres dictées par les adversaires de notre intégrité territoriale, visant à faire signer, par le Maroc, une motion où il reconnaîtrait le principe de l’intangibilité des frontières (héritées du colonialisme) comme condition d’admission.
Sur ce point, justement, la présidente de la commission semble ignorer que seuls deux pays africains avaient émis des réserves sur ce principe, le Maroc et l’Ethiopie. Or, Adis Abeba est membre fondateur de l’UA et abrite son siège.
Par conséquent, si la présidente et ses instigateurs désirent la reconnaissance de ce principe, comme condition sine qua non pour l’intégration à l’organisation, elle devrait également s’adresser à l’Ethiopie.
Taoufik Jdidi
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