Maroc

Le coup de gueule de Saida Drissi contre les « takfiristes »

La présidente de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), déplore que le « takfir » (excommunication) soit devenu un phénomène récurrent au sein du monde arabo-musulman.

Dans une déclaration à Le Site info, Saida Drissi affirme que ce « takfirisme » a pour dessein de semer peur et effroi et est le fait de ceux qui, selon le proverbe marocain, désirent vainement « cacher le soleil avec un tamis »!

Notre interlocutrice a ajouté que ce que le député de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), Omar Balafrej, a déclaré à propos des libertés individuelles (ndlr: sur 2M, lors de l’émission « Confidences de presse » de Abdalallah Tourabi ») est une réalité intangible. Celle-ci fait partie intégrante de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, a tenu à rappeler la présidente de l’ADFM.

Saida Drissi a également soutenu que les adeptes du « takfirisme » (ou »takfir ») ont recours à cette pratique dans le but de garder leur pouvoir sur les esprits et sur la société. Et ce, en exploitant la religion afin de sauvegarder leur hégémonie et leurs privilèges. Et leur unique riposte pour contrecarrer un avis différent du leur demeure un discours rétrograde et incivilisé.

« Nous en avons assez de cette hypocrisie sociale! La réalité fait état de nombreuses relations hors-mariage.Ils (ndlr: les « takfiristes ») ne parlent que de mariage coutumier par la « Fatiha » qui dépasse de loin des relations consenties », a-telle martelé. Pire, pour Saida Drissi, ce genre de « mariage » est synonyme de traite d’êtres humains et l’on pourrait même l’appeler « une sorte de prostitution déguisée, enveloppée d’un cachet pseudo-religieux ».

« Cette dualité « halal-haram » ( licite-illicite), ça suffit dans notre vie! Et le « takfirisme » qui « bêle » est l’arme de ceux qui sont désarmés et refusent le dialogue et le débat sérieux et sincère. Ils ferment aussi les yeux et refusent de regarder la réalité en face », pense la présidente de l’ADFM.

Ce recours à la religion est un moyen d’acquérir une autorité aussi bien politique qu’économique. »Et c’est tout à fait normal qu’ils veuillent défendre leurs intérêts. L’analphabétisme et tous ses tentacules jouent, hélas, leur rôle néfaste, aidés en cela par des chaînes TV par satellite qui contribuent à semer l’anarchie », constate Drissi.

Elle conclut en regrettant que « chaque fois que nous parvenons à fermer une porte de « l’ijtihad » (effort de réflexion), d’autres modèles de « takfirisme » sont créés ».

Larbi Alaoui (avec Mohamed Fernane)


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