Maroc

La hausse des prix des carburants met Lahcen Daoudi dans l’embarras

Depuis quelques mois, les prix des carburants au Maroc connaissent des hausses successives. Le plafonnement des prix, promis par Lahcen Daoudi, tarde à voir le jour. Une situation qui a poussé les groupes parlementaires, de la majorité comme de l’opposition, a exprimé leur mécontentement.

Répondant lundi à des questions orales à la Chambre des représentants sur le sujet, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance a fini par reconnaître qu’il savait, depuis mars dernier, que sa promesse sur le plafonnement des prix des carburants allait tarder à être mise en oeuvre.

Et d’avouer qu’il s’agissait d’un « moyen de pression » sur les sociétés qui menaçaient de quitter le Maroc.

Le responsable gouvernemental ne s’est pas arrêté là. Daoudi a également fait savoir que l’objectif derrière la décision de ne pas appliquer le plafonnement était « de donner une image positive du pays aux investisseurs ».


« Les gens ont menacé de quitter le marché national, et nous, nous voulons donner une image positive de notre pays », a-t-il affirmé, appelant au passage les citoyens à « faire preuve de plus de patience ».

Rappelons par ailleurs que Lahcen Daoudi avait lourdement critiqué «la sortie politique» du Conseil de la concurrence. Ce dernier ayant désapprouvé vendredi 15 février la demande du gouvernement concernant le projet de plafonnement des marges bénéficiaires des carburants liquides.

Le plafonnement des carburants n’est pas un choix judicieux d’un point de vue économique, concurrentiel et en termes de justice sociale. C’est ce qu’avait annoncé le président du Conseil de la concurrence Driss Guerraoui lors d’une conférence de presse.

Il avait précisé que le plafonnement est d’abord une mesure conjoncturelle limitée dans le temps puisque les dispositions de l’article 4 de la loi 104-12 en fixe la durée d’application à six mois, prorogeable une seule fois. Et d’ajouter que le plafonnement est une mesure discriminatoire qui s’applique à tous les opérateurs, quelques soient leurs tailles et la structure de leurs coûts. Cela risque, selon le président, de pénaliser les opérateurs de petites et de moyennes tailles qui seront davantage vulnérables.

Pour Driss Guerraoui, le marché souffre de plusieurs dysfonctionnements de nature structurelle auxquels les réponses conjoncturelles ne peuvent avoir que des effets limités, soulignant que ce constat est fondé sur l’analyse des conditions de la mise en œuvre de la libéralisation totale des prix des carburants entrée en vigueur décembre 2015.

S.L. et K.C.

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