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Prix des carburants au Maroc: ce que dit le rapport parlementaire

Le rapport parlementaire sur les prix des carburants au Maroc a été dévoilé. En voici les grandes lignes:

Ainsi, il en ressort que le premier bénéficiaire de la politique de libéralisation des prix, menée en 2015 par le gouvernement Benkirane, est l’Etat marocain. En effet, en levant la subvention sur les hydrocarbures, ce dernier a pu épargner plus de 35 milliards de dirhams annuellement. Le rapport rappelle qu’en 2012, la charge de compensation sur les produits pétroliers avait atteint le chiffre record de 56 milliards de dirhams, soulignant que ces montants ont été redirigés vers les secteurs sociaux et les politiques de lutte contre la pauvreté.

Le rapport qui sera présenté ce 15 mai par la commission des Finances et du développement économique à la Chambre des Représentants, indique qu’indépendamment des taxes imposées, les prix des carburants au Maroc post-libéralisation restent parmi les plus bas en comparaison avec les pays non producteurs de pétrole. Et d’indiquer que le système de prix se compose de deux parties, la première fixe qui concerne la taxe intérieure sur la consommation et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), et la seconde variable relative au prix du pétrole à l’échelle internationale et ses frais d’importation et de distribution.

Une formule adoptée dans la plupart des pays non producteurs de pétrole et où les prix sont libres, précise le rapport, soulignant que la multiplicité des entreprises et la diversité des sources d’achat de pétrole ainsi que l’existence de stratégies d’investissement sont des indicateurs de concurrence. Et d’ajouter que le secteur bancaire a fortement bénéficié de la période de compensation en raison de sa couverture de l’endettement de l’État vis-à-vis des entreprises à taux d’intérêt élevés.


Le rapport de 76 pages fait également savoir que la variation du prix du pétrole brut au niveau mondial se reflète directement sur le prix au Maroc, mais principalement dans la partie variable de la structure des prix. Il déplore aussi l’absence de procédures accompagnant la libéralisation du secteur des hydrocarbures, en premier lieu l’absence d’un système de suivi de l’évolution des prix au niveau international et son effet au niveau interne, et d’intervention en cas de besoin comme c’est le cas pour les denrées alimentaires de base qui ont été « libéralisées ».

En ce qui concerne le rapprochement des prix appliqués par les différentes entreprises du secteur, le rapport note un changement à ce sujet ces derniers temps. « Après la libéralisation, la fixation des prix de vente au public se faisait le premier et le seize de chaque mois, puis tous les dix jours par certaines entreprises, et récemment chaque semaine par un certain nombre de sociétés ».

Rappelons que dans un communiqué, le président de la commission des Finances, le PJDiste Abdellah Bouanou, avait précisé que la réunion du 15 mai sera l’occasion « de présenter et discuter le rapport de la mission exploratoire temporaire sur la méthode de fixation des prix de vente au public, et la réalité et les conditions de concurrence au sein du secteur des hydrocarbures, après la décision de la libéralisation des prix ».

Soufiane Laraki

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