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France: Un maire veut interdire le prénom de « Jihad » à un nouveau-né

Un bébé, né le 2 août dernier, n’a toujours pas de prénom. La raison de ce retard: un signalement fait par le maire de Toulouse au procureur de la République française, pour interdire aux parents d’appeler leur enfant « Jihad ».

L’information a été communiquée cette semaine par le site français Actutoulouse qui s’interroge: « Peut-on appeler son enfant Jihad en France, en 2017 ? Dans un contexte marqué par les attentats terroristes, le choix de parents habitant Léguevin (Haute-Garonne), à l’ouest de Toulouse, crée un malaise dans la commune ».

Le site poursuit avec une définition du mot Jihad, loin de toute approche jihadiste.

Selon nos confrères français, le maire de la ville rose n’a pas hésité à signaler le choix du prénom au procureur de la république afin de protéger l’enfant et de lui éviter d’être la proie d’attaques gratuites.


Le maire se base même sur un article de loi du Code civil français. L’article 57 qui stipule:  « Lorsque ces prénoms ou l’un d’eux, seul ou associé aux autres prénoms ou au nom, lui paraissent contraires à l’intérêt de l’enfant ou au droit des tiers à voir protéger leur nom de famille, l’officier de l’état civil en avise sans délai le procureur de la République. Celui-ci peut saisir le juge aux affaires familiales ».

Le but de cette démarche est de dissuader les parents et les pousser à choisir un autre prénom à leur enfant.

Contacté par le site toulousain, Abderrahmane Oumachar, cofondateur du Centre toulousain de la spiritualité musulmane, a tenu à préciser le sens même du mot Jihad: « Le Jihad est une notion fondamentale en islam. Elle a été faussement traduite par « guerre sainte » dans notre imaginaire collectif et dans les esprits de certains courants violents… Ce mot signifie l’effort pour accomplir le bien, tel un médecin qui sauve des vies. C’est une forme d’exigence à l’égard de soi et d’excellence dans la façon d’être. Cela n’a donc rien à voir avec l’image véhiculée par les médias et pratiquée par des criminels se réclamant de l’islam », peut-on lire dans l’article consacré au sujet.

Mais Abderrahmane Oumachar reste lucide et réaliste par rapport aux préjugés et idées reçues véhiculés sur ce genre de prénoms. Il escorte donc les parents à opter pour un autre prénom, qui ne suscite pas autant d’incompréhension et de réactions négatives.

Un prénom, parmi tant d’autres, prouve à quel point la désinformation a opéré dans différents domaines de la vie. Jihad éclaire également sur l’importance d’aller vers des prénoms qui ne risquent pas de porter atteinte ou préjudice à celles et ceux qui les portent.

Les idées reçues, l’ignorance et l’incompréhension, basées uniquement sur l’origine d’un prénom et sa pseudo signification… Des tares qui ont encore de belles journées devant elles!

Khouloud Kebali

 

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