Economie

Microchoix au bord de la crise de nerfs

KIOSQUE – Depuis quelques mois, des rumeurs circulent sur les difficultés que rencontre Microchoix. Pionnier de l’e-commerce, la société semble ne pas se relever: plusieurs boutiques ont déjà fermé et ce n’est que le début.

Tout a commencé dans les années 2000. Khalid Saâdi, Marocain résident à l’étranger et fondateur de Microchoix décide de rentrer au pays pour reproduire son idée d’un site en ligne pour la vente de matériel informatique.

A l’époque, trop concurrencé en France, il décide de s’installer à Oujda pour débuter son business. En 2004, le site de vente en ligne est lancé.

En 2006, le Businessman décide d’ouvrir des magasins dans tout le royaume à commencer par sa ville natale Oujda. En 2009, le fonds d’investissements de la région orientale (FIRO) investit 20 millions de DH dans le projet, soit la plus grosse mise investie par ce fonds lors d’un partenariat public-privé. En 2012, le concept de franchise est lancé et on parle même d’une introduction en bourse en 2014.

Mais aujourd’hui, rien ne va plus chez Microchoix. Selon, le magazine Economie&Entreprise, le magasin sur Zerktouni serait en « arrêt d’activité ». Sachant que le local enregistrait un chiffre d’affaires de 55.000 DH en moyenne par jour et pouvait aller jusqu’à 100.000 DH en période de forte demande. Les charges du magasin étaient par contre trop élevées pour un secteur qui ne génère que 5 à 6% de marges.

Les charges fixes ainsi que les besoins de financement de l’entreprise ont augmenté. Cette dernière a connu des difficultés de trésorerie mais n’a pas voulu baisser son approvisionnement. Ces marges ont donc été réduites. En 2014, le bilan de la société affichait un résultat financier négatif de 3 millions de DH.

Selon, la même source, Microchoix n’a recruté un directeur financier qu’il y a 2 ou 3 ans. L’entreprise a connu une instabilité administrative avec un changement de directeur tous les six mois. L’administration de l’entreprise a toujours été centralisée au niveau du PDG et de ses actionnaires.

L’enquête du magazine Economie&Entreprise révèle qu’après six ans de partenariat le fonds d’investissements de l’Oriental a cédé ses actions en 2016 au PDG Khalid Saâdi, mais sans préciser le prix. Quant à son associé Houssan Alami, il aurait quitté Microchoix en février dernier.

La Sucess story de Microchoix s’est transformé en cercle vicieux. Confronté à des difficultés de trésoreries, l’entreprise a cédé face à la concurrence et à la mauvaise gestion. Leur site en ligne est inaccessible depuis quelques jours.

Khadija El Jerrari


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