Economie

La stratégie africaine du Maroc décryptée par Forbes

Le magazine Forbes Afrique du mois de juin a consacré un dossier spécial au Maroc.

«En quelques années, grâce à une stratégie initiée par feu le roi Hassan II et habilement appliquée par son successeur Mohammed VI, le Maroc s’est positionné comme la plateforme des investisseurs internationaux, y compris français, qui souhaitent s’implanter, ou se réimplanter sur le continent», peut-on lire dans le texte d’introduction. «Une stratégie qui se décline sur le plan diplomatique, avec le renforcement des relations Sud-Sud dont le royaume se fait le porte-parole, ainsi que sur le plan économique avec une présence de plus en plus importante des sociétés marocaines sur le continent». Décryptage. 

«Vous savez ce qu’on dit?, questionne un conseiller français en affaires installé à Casablanca. Quand les Chinois s’implantent, c’est qu’il y a de l’activité», écrit Forbes Afrique qui rappelle que la Bank of China a pris pied à Casa Finances City.

L’auteur de l’article en profite pour donner une citation de Feu Hassan II bien connue de tous les Marocains :«Le Maroc est un arbre dont
les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe». Il enchaine en expliquant que Mohammed VI, depuis son accession au trône a effectué 34 visites sur le continent. «Un record dans l’histoire du Maroc».


Un roi VRP

Au cours de ces visites, le roi assume totalement son rôle de VRP, raconte Forbes, qui ajoute que le souverain est toujours accompagné des «champions marocains», sociétés leaders sur le marché national, qu’il mène jusque dans les palais présidentiels, ponctuant ces «tournées»
par la signature de juteux contrats ayant trait aux infrastructures, à l’immobilier,
 à l’agrobusiness ou encore l’énergie.

Pour faire un zoom sur les «champions marocains», Forbes s’attarde sur les banques du Maroc qui ont percé sur le plan africain comme BMCE Bank et Attijariwafa Bank. Wafa assurance, l’OCP, Saham, la RAM, Maroc Telecom, Addoha, LafargeHolcim et la SNI sont passés au crible.

Dans ce dossier, le journaliste revient en long et en large sur les nombreuses réalisation économiques du Maroc. «Entre 2004 et 2014, le montant global des échanges commerciaux entre le Maroc et le reste du continent 
a augmenté en moyenne de 13 % par an,
pour se situer à 37,6 milliards de dirhams».

Moulay Hafid Elalamy et la Champions League

« On ne peut pas jouer en Ligue des champions si on n’est pas champion
 chez soi. La création de groupes solides financièrement était une condition préalable nécessaire à l’expansion en Afrique, qui est notre espace naturel de développement », lance Moulay Hafid Elalamy, ministre marocain du Commerce et de l’Industrie.

« Les conventions que nous avons signées avec le gouvernement marocain vont
 plus que doubler le chiffre d’affaires de Renault au Maroc, avec un objectif de deux milliards d’euros dans quelques années », note pour sa part le directeur des opérations de la région Afrique – Moyen-Orient – Inde de Renault, Bernard Cambier.

La région «Afrique, Moyen-Orient et Inde» est le premier marché de Renault hors de l’Europe avec 360.000 unités et les ventes du constructeur français y ont progressé de 16,9 % en 2015, réalisées en partie au Maroc (+11,5 %). Ce qui a sans doute motivé le choix de PSA de s’implanter également au Maroc, conclut Forbes.

Hicham Lamrani

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