Sahara, PAM, allocations…Benkirane fait son show à Casa
A Casablanca, dans une allocution de 38 minutes, à l’occasion de la célébration du 1er mai par l’UNTM (Union nationale du travail au Maroc), Abdelilah Benkirane a dénoncé « les manœuvres de ses adversaires » et leur a promis une défaite.
Il a remercié les Casablancaises et les Casablancais d’avoir confié la gestion de leur ville au PJD, lors des dernières élections :
« Cela fait près de 40 ans que nous sommes avec vous et s’il faut se sacrifier pour vous, on le fera !
Nous sommes un peuple musulman depuis des siècles. Et nous sommes fiers dans le syndicat, dans le parti, que notre religion soit notre premier référentiel.
Nous ne sommes pas des islamistes. Nous sommes des musulmans, pour que notre pays reste un pays stable jouissant de la sécurité et qu’on ait une visibilité de route.
Ils ne vont pas venir aujourd’hui pour semer la zizanie dans nos rangs, en disant qu’il y a des musulmans et des islamistes. Qu’on en finisse avec cette histoire. Nous ne sommes pas des islamistes. Nous sommes seulement des musulmans. Ce sont des termes employés par des gens dont on connaît l’histoire et la position vis-à-vis de l’oumma (nation). Vous devez savoir que le Maroc a choisi l’islam depuis douze siècles.
Je te défie, je te défie ! Tu t’es présenté seul pour la direction du PAM. Tu es le signe annonciateur d’une dictature, mais on ne te laissera pas faire. Tu es l’homme des missions suspectes, mais tu ne seras jamais un leader politique et je me demande comment les sondages t’accrédite aujourd’hui 15%.
Nous disons au roi que le Maroc est dans son Sahara et le Sahara dans son Maroc. Et s’il le faut, nous sommes prêts pour le sacrifice. Notre pays est sorti grand vainqueur lors de la dernière résolution de l’ONU. Et j’espère que cette histoire se terminera avec le retour de nos frères de Tindouf, l’achèvement des étapes de notre intégrité territoriale et une réconciliation avec nos frères algériens.
Certains disent que le dialogue social n’existe pas. Je dis qu’il existe. On a tenu près de dix réunions, mais il y a un malentendu entre nous et certains syndicalistes. Les syndicats avaient l’habitude de revendiquer, le gouvernement de refuser et le bras de fer continuait. Or, je ne suis pas ainsi : si les syndicalistes me réclament, à juste titre, quelque chose de raisonnable, je regrette de ne pouvoir les satisfaire tout de suite. J’ai accédé à de nombreuses revendications de leur part, tel le minimum retraite qui sera porté à 1500 dirhams ».
Benkirane a annoncé l’augmentation des allocations familiales et a passé en revue tout ce qui a été réalisé pour le volet social, en appelant à ne pas oublier les autres franges de la société, comme les chômeurs et à penser également aux équilibres budgétaires de l’Etat en tenant comptes de ses moyens :
« Je ne suis pas le chef du gouvernement des syndicats. Je suis le chef du gouvernement de tous les Marocains ».
Il a terminé son allocution en s’attaquant encore une fois, en termes très durs, à Ilyas El Omari.
Noureddine Boughanmi
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