Politique

Débat houleux et surréaliste sur Al Aoula (vidéo)

A l’approche des élections, les formations politiques commencent à aiguiser leurs armes
Voilà à quoi doivent s’attendre les Marocains à l’approche des élections législatives du 7 octobre 2016. Un petit exemple vient de nous être présenté par l’émission « Qadaya wa araâ » (Questions et avis) de Abderrahim El Adaoui sur la première chaîne nationale.
Ce rendez-vous médiatique devait être consacré au bilan gouvernemental, puisqu’il s’agit maintenant de la veille des vacances gouvernementales.
Le plateau a réuni trois présidents de groupes parlementaires, en l’occurrence Bouanou pour le PJD, Roukbane pour le PPS, Hazib pour le PAM et Abdelkader El Kihel, membre du comité exécutif et député de l’Istiqlal. En somme deux représentants pour chaque camp: la majorité et l’opposition.
La confrontation n’a pas tardé à prendre des allures d’invectives voire d’attaques personnelles s’éloignant totalement du sujet initial au grand désarroi de l’animateur de l’émission qui n’a pas pu contenir les ardeurs des représentants du PJD et du PPS, solidaires pour dénoncer « Le Tahakkoum » ( hégémonie) du PAM, en la personne d’Ilyas El Omari.
Du coup, tous les maux de ce pays ne sont le fait que d’une seule formation politique qui selon eux étend sa mainmise sur tous les rouages de l’Etat, si ce n’est le deuxième Etat dont parlait Benkirane récemment.
El Kihel, n’y est pas allé lui de main morte, puisque l’Istiqlal, dit-il a été victime des pressions du PAM qui ont poussé l’Intérieur et le Conseil constitutionnel à invalider l’élection de 7 Conseillers de la deuxième chambre et du président de la Région de Oued Eddahab.
Et Bouanou, d’enfoncer le clou en déclarant que ce qui importe le plus, pour le PJD, c’est de voir le PAM se saborder, puisque, dit-il, il constitue un danger par la démocratie et pour l’avenir du Maroc.
Rien que ça! Pour sa par, Mme Hazib, s’est dite étonnée de voir le débat se focaliser autour du PAM, en oubliant l’essentiel, à savoir qu’a fait le gouvernement pendant ces cinq années?
Bien entendu Bouanou et Roukbane allaient surfer sur la vague de la réussite de l’action gouvernementale, ce qui fait dire au représentant du PJD, que son parti obtiendra la confiance des Marocains et occupera la première place aux prochaines élections. Et Mme Hazib de lui énumérer les échecs du gouvernement: hausse vertigineuse de l’endettement extérieur dépassant 81% du PIB et atteignant 30 milliards de dollars, échec de la lutte contre le chômage qui a bondi à 12% au lieu de le faire baisser à 9% comme l’avait promis le gouvernement, échec de la politique de l’éducation , de la santé, faible taux de croissance à 1,2% au lieu des 7% promis, malgré une conjoncture favorable. Voilà dit-elle les sujets qui intéressent les Marocains, au lieu de se focaliser sur le PAM.
Taoufik Jdidi
 

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