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Une grâce royale pour les détenus du Hirak du Rif?

« Pour endiguer la crise dans le Rif, Mohammed VI pourrait user de son pouvoir d’amnistie », écrit Jeune Afrique dans un article qui traite des événements d’Al-Hoceima.

Cet article signé Fahd Iraqi, ancien rédacteur en chef à Telquel et au Journal Hebdomadaire, rappelle d’abord que « l’espoir de voir le Roi Mohammed VI user de son pouvoir de grâce pour mettre fin aux poursuites contre les militants du Rif était présent dans tous les esprits à la veille de l’Aïd-el-Fitr ».

La Fête du Trône, le 30 juillet, apparaît comme un autre espoir pour les familles des détenus qui ont affirmé à plusieurs reprises, qu’une grève de la faim avait commencé dans les prisons. Des informations démenties par l’administration pénitentiaire, mais confirmées par les avocats.

Après un rappel historique et des détails sur ce que dit la loi, Jeune Afrique explique que « rien n’a vraiment changé dans le système de la grâce royale. Car, outre son caractère sacré, qui décourage toute initiative politique, il s’agit aussi d’un précieux atout pour la monarchie, qui lui confère un pouvoir supérieur à celui de la justice ».


Avant l’Aid El Fitr, le très controversé et hyper-médiatisé cheikh Fizazi s’était prononcé concernant une éventuelle grâce royale accordée aux détenus du Hirak d’Al Hoceima. Dans une déclaration au Site info, il avait déclaré être très favorable à cette grâce qui relève des prérogatives constitutionnelles exclusives du Roi. Il la souhaite de tout coeur, d’autant plus qu’il a tenu à rappeler qu’il avait passé huit ans de sa vie derrière les barreaux. « Je connais le prix de la liberté et la joie que cela apportera aux familles et proches de ces jeunes », avait-il dit.

La grâce royale est incontestablement un outil taillé sur mesure pour « apaiser des tensions », en témoigne l’époque de Hassan II. Et même sous le règne de Mohammed VI, cela a été le cas avec des affaire comme Belliraj ou de certains cheikhs salafistes.

Pour Me Ziane, avocat de Nasser Zefzafi, dont les propos ont été rapportés par Jeune Afrique, la grâce royale doit « réparer des injustices, régler des problèmes politiques, réguler la surpopulation carcérale ».

Mohamed Nechnach, le coordinateur de l’initiative nationale pour le Rif et ex-président de l’Organisation marocaine des Droits de l’Homme (OMDH), avait affirmé au Site info que les détenus espèrent bénéficier d’une grâce royale qui demeure le seul moyen susceptible de leur faire retrouver la liberté.

Et d’ajouter: « Puisque la patrie est clémente et miséricordieuse à l’égard des citoyens du Sud, pourquoi ne le serait-elle pas avec les activistes du Rif ». Dans un document audio récemment attribué à Nasser Zefzafi, on pouvait entendre que selon le leader du Hirak: « les enquêtes ordonnées par le Souverain au sujet des projets de développement d’Al Hoceima et sa région apportent la preuve de l’innocence des détenus ». Une manière pour ceux qui ont rapporté cet enregistrement de lancer un appel… Alors, la Fête du Trône sera-t-elle décisive dans ce dossier?

H.B.

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