Maroc

Chiens errants : l’État investit massivement sur cinq ans

Le Maroc intensifie ses efforts pour faire face à la prolifération des chiens errants et aux risques sanitaires qui y sont associés. Selon le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, les chiens errants constituent un vecteur majeur de maladies graves, dans un contexte marqué par une augmentation notable de leur nombre au cours des dernières années.

En 2024, plus de 100 000 cas de morsures et d’égratignures ont été recensés, ainsi que 33 décès dus à la rage, en plus de centaines de cas d’hydatidose et de leishmaniose.

Pour répondre à ces enjeux, une convention-cadre interministérielle a été signée en 2019, reposant sur une nouvelle stratégie de gestion des chiens errants : stérilisation chirurgicale, vaccination contre la rage et création de structures adaptées. Cette approche vise d’abord à stabiliser le nombre d’animaux avant de le réduire progressivement.

Le ministère de l’Intérieur accompagne actuellement plusieurs collectivités dans la mise en place de centres de collecte et d’hébergement, avec un budget de près de 260 millions de dirhams mobilisé en cinq ans. Plus de 20 centres sont programmés, dont certains déjà opérationnels dans les grandes villes. Un centre régional, situé dans la commune d’Amar, peut accueillir jusqu’à 600 chiens et fournit des services vétérinaires sous supervision spécialisée.

Une innovation majeure concerne également le déploiement d’un centre vétérinaire mobile à Kénitra, destiné à intervenir rapidement dans les zones dépourvues d’infrastructures. Des projets pilotes sont également lancés en partenariat avec l’Institut Hassan II, notamment la vaccination orale des chiens.

Pour encadrer ces initiatives, un projet de loi sur la protection des animaux errants et la prévention des risques a été adopté en Conseil de gouvernement. Il prévoit notamment la création d’un système de déclaration, la mise en place de centres spécialisés, une base nationale de données, ainsi que des sanctions en cas de non-respect des dispositions.

Parallèlement, l’État renforce l’accès aux soins pour les citoyens exposés à la rage, avec un financement annuel de 40 millions de dirhams pour l’achat de vaccins, distribué à plus de 500 centres de santé, principalement en milieu rural.

Ce dispositif global vise à concilier bien-être animal et sécurité publique, tout en harmonisant l’action des différentes institutions impliquées.



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