
Depuis plusieurs décennies, les étudiants marocains ne cessent s’affirmer dans les grandes écoles françaises, étincelant au contact de ces structures académiques prestigieuses où ils forcent l’admiration.
Portée par une coopération forte entre les deux pays en matière de formation, cette dynamique a favorisé l’émergence d’une véritable élite marocaine prédestinée à occuper des positions de premier plan dans les secteurs public et privé, aussi bien au Maroc et en France qu’à l’international.
De l’ingénierie aux sciences politiques, en passant par le management, les technologies, la finance, la gestion et le droit, les hauts cadres marocains formés en France s’illustrent par leur excellent niveau qui leur ouvre les portes à des carrières dans des domaines variés, avec des spécialisations des plus pointues.
Ces institutions attirent de plus en plus d’étudiants marocains déjà performants dans leur parcours scolaire au Maroc, à la recherche d’une diversification de leur potentiel.
Le phénomène des étudiants marocains qui intègrent les grandes écoles françaises, aux effets indéniables sur leurs trajectoires individuelles, s’est littéralement accentué ces dernières années, favorisé par des perspectives professionnelles et des débouchés de haut niveau dans des secteurs clés.
Au titre de l’année universitaire 2024-2025, ils étaient plus de 42.000 Marocains à poursuivre leurs études supérieures dans l’Hexagone, sur les 443.500 étudiants étrangers inscrits dans l’enseignement supérieur français, selon les chiffres de Campus France.
Ainsi, 10% des étudiants étrangers en France sont marocains, en tête des autres communautés, selon la même source.
Les Marocains sont également dominants dans les écoles d’ingénieurs françaises avec plus de 6.000 étudiants, mais aussi dans les écoles des « sciences dures » où ils figurent parmi les dix principales nationalités des doctorants.
A titre d’exemple, ils étaient 24 à franchir les portes de l’École Polytechnique Paris en 2025, des chiffres qui, selon cette école prestigieuse, « confirment les excellents résultats des élèves marocains au concours d’entrée ».
Pour Hicham Kasraoui, consultant en stratégie, cette performance confirme la qualité du système éducatif marocain et l’engagement et le sérieux de la jeunesse marocaine, qui se distingue au niveau national et international et fait rayonner le Royaume dans différents domaines, notamment académique.
Les liens culturels et éducatifs profonds qui unissent les deux pays facilitent l’intégration de ces jeunes, d’autant plus que la maîtrise de la langue française, conjuguée à leurs compétences avérées, surtout dans les matières scientifiques, constituent un atout majeur, permettant la transition vers les classes préparatoires, passage privilégié vers ces établissements, souligne-t-il dans une déclaration à la MAP.
Ces jeunes bénéficient, en plus, d’un réseau d’anciens élèves influents et de multiples opportunités professionnelles d’immersion dans le marché du travail aussi bien en France, au Maroc qu’à l’international.
A l’issue de leur cursus académique, les diplômés marocains des grandes écoles françaises réussissent souvent à se frayer un chemin privilégié dans le marché du travail, occupant des fonctions clés dans les secteurs public et privé marocains ou à l’étranger.
Les diplômés marocains de France sont en effet très investis dans leur pays d’origine, contribuant à son développement durable, à élever les normes académiques et à encourager l’innovation.
Enhardis par la dynamique de développement et de transformation majeure que connaît le Royaume, de nombreux jeunes cadres formés en France manifestent une volonté ardente de retour au pays.
Cet engouement pour le Maroc s’inscrit dans un contexte marqué par l’émergence de projets structurants à l’échelle nationale, la consolidation de l’attractivité économique du pays et l’affirmation d’un positionnement stratégique sur les plans continental et international, affirme pour sa part Karim Basrire, entrepreneur et consultant stratégique dans un cabinet de conseil, basé entre Paris et Rabat.
Pour lui, les indicateurs se multiplient: participation accrue aux forums spécialisés, sollicitations régulières d’associations professionnelles, demandes d’informations sur les dispositifs de retour. Autant de signaux qui traduisent une orientation nette au sein d’une diaspora hautement qualifiée, désireuse de s’impliquer dans le développement du pays.
« Nous constatons un engouement sans précédent qui se reflète par l’afflux lors des différents forums, réunions ou conférences que nous organisons, mais aussi par les demandes quotidiennes d’informations », a-t-il affirmé.
« Notre communauté est aujourd’hui marquée par une montée en puissance de nouvelles générations de jeunes, formées, de plus en plus féminisées et à vocation internationale », a fait remarquer M. Basrire, avant d’affirmer qu’une telle évolution constitue « un véritable atout pour notre pays ».
« Le Maroc attire de plus en plus grâce à une excellente qualité de vie, des salaires très attractifs et un rapport niveau de vie-salaire particulièrement favorable », a indiqué, de son côté, Malak Komairi, présidente du Forum Horizons Maroc (FHM) de Paris, rendez-vous incontournable pour l’emploi dans le Royaume.
En parallèle, a-t-elle ajouté, la dynamique de développement au Maroc et son ouverture à l’international, en particulier vers l’Afrique, renforcent son attrait et partant l’engouement des jeunes diplômés à s’y installer.







