Viol d’une fillette à Tiflet: ce que l’on sait sur le procès en appel
L’affaire de la fillette, 11 ans à peine au moment des faits, victime d’un viol collectif perpétré dans un douar aux environs de Tiflet, province de Khemisset, continue de défrayer la chronique. Après que les trois violeurs ont été condamnés à seulement deux ans de prison ferme chacun, le procès en appel sera entamé ce jeudi.
Plusieurs associations, s’étant portées parties civiles dans cette affaire, avait exprimé leur indignation à cause de la peine allégée dont ont écopé les coupables, d’autant plus que ces viols ont eu pour conséquence la grossesse de la victime et son accouchement d’un bébé mâle le 15 mars 2022. Une pétition en ligne avait également été lancée, appelant à rendre justice à la fillette et à son enfant.
Les juges, eux, ont pris en considération «la situation sociale» des mis en cause et l’absence d’antécédents judiciaires pour prononcer une peine aussi allégée. Pourtant, le test ADN effectué prouve que le viol a bien eu lieu et que l’un des coupables est bien le père du bébé. En plus, celui-ci n’a pas été condamné à verser une pension ou à reconnaître son fils, ce qui a davantage indigné la société civile.
Rappelons que le père de la victime s’est également insurgé après la décision de la justice et indique que celle-ci constitue, en plus, un grand préjudice vis-à-vis de l’honneur et de la réputation de la famille.
Selon lui, la peine dont a écopé chacun de ces monstres humains est minime par rapport à la gravité de l’acte criminel perpétré en 2021. Par ailleurs, il a confié que les trois mis en cause et lui ont des relations de parenté et ils profitaient du fait que la fillette restait seule chez elle pour venir lui faire subir des abus sexuels répétitifs, alors qu’elle n’avait même pas douze ans.
H.M.