ChroniquesMaroc

Comment le Maroc a été victime de la VAR au Mondial 2018

Par Larbi Alaoui

Rage
« Ô rage! Ô désespoir! Ô FIFA, arbitrages et VAR ennemis réunis! N’avons-nous donc tant vécu que pour vos infamies? ».
Ce n’est plus Don Diegue, le père giflé de Rodrigue de la tragédie de Pierre Corneille, Le Cid, qui crie au monde son indignation. Ce sont les Marocains qui dénoncent cette partialité dont l’équipe nationale a été victime par deux fois. D’abord, le mercredi 20 juin, à Moscou, face à CR7 et à ses coéquipiers, plus catcheurs que footballeurs. Le but de Ronaldo a été entaché d’une faute de Pepe sur Khalid Boutaïb et, au moins, deux penaltys n’ont pas été accordés à ce même Boutaïb et à Nordin Amrabat, le véritable homme du match, héros national, à peine remis de la commotion cérébrale subie lors du premier match contre l’équipe du pays des Mollahs.
Déni
Toutes ces fautes sous les yeux de Mark Geiger, l’arbitre américain, et de ses assistants. Et ce corps arbitral arbitraire n’a pas bougé le petit doigt, n’a pas pipé mot et n’y a vu que du feu. Plutôt, il n’a rien voulu voir et le recours à la VAR a été également occulté, alors que pour d’autres rencontres, cela a été fait.
De là à penser que des consignes ont été données pour barrer la route du deuxième tour aux Lions de l’Atlas, ce n’est pas aller vite en besogne, selon des observateurs avertis et des consultants étrangers. De la même façon que la Task Force et le vote électronique, nouvelles dispositions de la FIFA et de son patron Gianni Infantino, ont été taillés sur mesure pour favoriser United 2026 au détriment de Morocco 2026. Le Maroc a quand même pu éviter le traquenard de la Task Force mais, le 13 juin à Moscou, le vote électronique a mis fin à l’ambition légitime marocaine d’organiser une Coupe du monde maghrébine et africaine.
Complot
Et le premier tour du Mondial russe a confirmé que la FIFA a une dent contre le Maroc. Il est vrai que pour le premier match du groupe B, un but contre son camp de Aziz Bouhaddouz et la domination totale mais stérile des Lions de l’Atlas, nous ont empêchés de glaner les trois points de la victoire. Il est vrai aussi que pour les deux derniers matchs, la main coupable de l’instance footballistique mondiale y était pour beaucoup. La défaite contre le Portugal a été signée par la tête heureuse de Ronaldo, ce grand joueur à qui nous souhaitons de briller de mille feux lors des prochains matchs de sa sélection. La défaite porte également la signature de Mark Geiger, ayant arbitré de manière… « professionnelle et exemplaire » (dixit la FIFA) le deuxième match du onze national, ainsi que le paraphe de la VAR aux abonnés absents ce mercredi-là au stade Loujniki de Moscou. Ce n’est donc aucunement de la complotite aigüe dont souffriraient les Marocains, mais bel et bien un complot ourdi par l’instance footballistique mondiale à l’encontre des inérêtes sportifs du Royaume.
Récidive
Grands seigneurs, les Marocains ont fait contre mauvaise fortune bon coeur. Qu’à cela ne tienne! A défaut de passer aux deuxième tour comme espéré, ne rentrons pas bredouilles de Russie! Que les Lions de l’Atlas nous gratifient d’une belle prestation contre la Roja au Kaliningrad Stadium! Egale, sinon plus belle que celle contre le Portugal, souhaitaient les supporters. Un match nul dans une rencontre avec Iniesta, Ramos, Isco, Asensio et les autres vedettes planétaires, serait une belle performance, non? Une victoire marocaine, alors? Ne rêvons pas! Mais si, rêvons!
« Barbara »
Et le rêve a failli se réaliser. Les Lions de l’Atlas ont été les premiers à marquer par Khalid Boutaïb; ils ont été les premiers à obtenir un deuxième but en seconde mi-temps, grâce à une belle tête du jeune remplaçant Yousse En-Nesyri, natif de Fès et joueur du club de la Liga, Malaga CF. Et, à la 91ème minute, alors qu’on attendait le sifflet final de l’arbitre, comme par hasard, la VAR valide un but litigieux synonyme d’égalisation espagnole inespérée et imméritée. »Oh Barbara! Quelle connerie, la guerre », écrit Jacques Prévert dans son recueil « Paroles ». Nordin Amrabat, poète des stades, dit tout simplement: « La VAR, c’est une connerie! » à l’issue du match épique des nôtres et du nouveau déni de la FIFA (surnommée par les internautes « Football It’s not For Arabs »).
La Roja est première du groupe « de la mort ». La FIFA a récidivé en annonçant, encore une fois contre le Maroc et sa belle équipe, la mort de la probité, la mort du fair play, la mort de l’impartialité!
Epilogue
« I viva el VAR! », titre ce mardi la presse espagnole en encensant une VAR inique et avare de probité et d’éthique. Ici, nous disons: « Viva les Lions de l’Atlas! ». Votre baroud d’honneur a été magnifique. Soyez fiers de vous comme le Maroc est fier de vous! Viva Hervé Renard! Cet entraîneur que d’autres fédérations nous envient et veulent recruter. Espérons qu’il restera dans nos murs comme le souhaite tout le monde! Et gageons que maître Renard et ses Lions redonneront d’autres satisfactions au football national, avec le résultat en bonus, les prochaines fois. CAN continentale et Coupe du monde. Dima Al Maghrib, contre vents et marées! Que l’on se le dise!
L.A.

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