L’infertilité, un sujet encore tabou au Maroc (étude)
Omar Sefrioui est docteur en gynécologie et fertilité. Cet éminent praticien explique les différentes raisons de l’absence de procréation au sein de nombreux couples marocains.
Cette infertilité, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum, traitée avec diverses pratiques de procréation médicalement assistée (PMA), est encore sujette à moult tabous dans notre société. Et Sefrioui d’affirmer que 70% des cas refusent d’avouer qu’ils ont eu recours à l’insémination artificielle pour, enfin, enfanter.
Lors d’une conférence de presse, ayant eu lieu au Centre de fertilité d’Anfa, à Casablanca, le Dr. Sefrioui a déclaré que 12 % des couples marocains souffrent de stérilité. Ce qui équivaut à un total de 800.000 conjoints, selon une étude réalisée par la Société marocaine de médecine reproductive (SMMP) et ayant intéressé quarante villes du Royaume.
De même, ajoute le journal, que le gynécologue a précisé que la stérilité masculine est plus importante que l’infécondité féminine (40% chez les hommes contre 33% chez les femmes). Les causes des retards de grossesse, eux, ne sont pas encore bien appréhendées, ce qui incite à s’en préoccuper avant que leur traitement ne devienne problématique.
Briser les tabous et avoir recours aux nouvelles techniques de procréation médicalement assistée sont les recommandations que Dr.Omar Séfrioui n’a pas manqué de prodiguer concernant l’infécondité. Parmi ces techniques, la conservation d’ovules et de spermatozoïdes, surtout pour les sujets atteints de cancer et astreint à des séances de chimiothérapie…
L’étude précitée évoque également les répercussions psychiques et familiales chez les couples stériles. Ainsi, 40% des conjoints sondés ont avoué taire leur infertilité au sein de leur milieu familial, alors que 43% disent souffrir de dépressions nerveuses et de conflits conjugaux risquant de mener au fatitique divorce.
Larbi Alaoui
