Maroc

Paradise Beach: un enfer pour les acquéreurs

Le paradis immobilier promis aux acquéreurs de « Paradise Beach » s’est transformé en enfer. Après avoir fait leurs réservations, des investisseurs étrangers, notamment anglais, ont versé des acomptes allant jusqu’à 1 million de dirhams, mais ils attendent toujours la livraison de leurs appartements.

Ce projet a été lancé en 2007 au nord du Maroc, après une opération de communication du promoteur, Atlantic Beach Paradise (ABP), à Londres, mais les travaux sont à l’arrêt depuis 2011.

Le 25 janvier dernier, le projet Paradise Beach and Golf Resort avait déjà provoqué une manifestation devant l’ambassade du Maroc à Londres. Dans une vaste campagne publicitaire au Royaume-Uni, le Paradise Beach, dirigé par Larbi Tadlaoui, avait été présenté en 2006 comme un projet rentable et soutenu par le gouvernement marocain. Il devait comprendre un parcours de golf de 18 trous, une piscine et 400 appartements et villas avec vue sur la plage.

Depuis le début du scandale, la presse étrangère s’intéresse à l’affaire. Ainsi, les tabloïds londoniens se font les porte-paroles de ces investisseurs qui attendent toujours. Depuis leur manifestation de janvier, les acquéreurs anglais se plaignent du manque de transparence du dossier relatif à leurs achats.  Selon L’Economiste, le montant total des sommes versées par les investisseurs pourrait atteindre 635 millions de dirhams.


Trompé par le promoteur immobilier, les manifestants souhaitent recevoir des réparations de la part de l’Etat. En effet, ils sollicitent l’intervention du roi Mohammed VI pour débloquer la situation. Ils soulignent que le projet était soutenu par le gouvernement marocain. Mais « le projet d’investissement est privé, ce n’est pas parce qu’il a le soutien du Maroc, que c’est un projet gouvernemental », affirment des porte-paroles du gouvernement, cités par L’Economiste.

Quelques semaines après la manifestation de janvier, le promoteur Larbi Tadlaoui a été arrêté pour fraude. Mais au Maroc, l’affaire est ressentie comme une mauvaise publicité. « Honte à toi Maroc », pouvait-on lire devant l’ambassade du Maroc à Londres, lors des manifestations successives. Les investisseurs ne comptent pas s’arrêter là. Une énième manifestation est prévue le 11 juillet prochain.

Khadija El Jerrari

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