« L’école pour tous »: le combat d’une association pour des écoles dignes
Il existe de belles âmes au Maroc, l’une d’elles s’appelle Nadia Essalmi. Editrice de profession, cette femme courageuse et moderne a créé une association, « L’école pour tous », qui vise à améliorer l’état scandaleux de quelques écoles du royaume.
Au départ, Nadia Essalmi avait créé un groupe sur la plateforme Facebook, dans un souci d’initier et de pousser les Marocains à accomplir leur devoir de citoyen, voter.
Après les élections communales, les 23.000 membres du groupe ont décidé de publier et de débattre à propos de sujets d’actualité sensibles, notamment l’éducation et la santé. Des images choquantes d’écoles délabrées et oubliées défilaient devant leurs yeux. C’est là que l’administratrice du groupe a ressenti le besoin extrême de sortir du virtuel et d’agir dans la réalité.
Ainsi, elle a demandé à ses contacts d’organiser une collecte de dons, limitée à 50 dirhams par personne, dans le but de rénover quelques écoles dans un état lamentable. Même si l’idée noble a plu, le caractère illégal de l’action a causé l’arrêt de la collecte. Subitement avortée, elle a donné naissance à l’association «L’école pour tous» qui compte actuellement plus de 15.300 membres actifs.
Un des premiers établissements sauvée a été l’école Ribea à Kamouni, située dans les environs de la région de Khemisset. Au début, les membres ont simplement voulu la restaurer, mais après avoir établi un contact avec les élèves, l’urgence d’autres besoins s’est fait sentir pour pallier la détresse de ces élèves subissant des conditions extrêmes, juste pour bénéficier du simple droit à l’éducation.
L’association «L’école pour tous» et d’autres donateurs ont alors décidé d’ouvrir d’autres perspectives à ces enfants qui semblaient ne connaître que leur région et leur routine. L’aide s’est faite en deux parties, tout d’abord sous forme de sorties culturelles dans la capitale qui leur ont fait découvrir des endroits tels la bibliothèque nationale, le mausolée Hassan II et la marina. Ensuite, grâce à une collaboration avec le ministère de la santé, les membres de l’association ont organisé une caravane médicale et dentaire dont ont bénéficié cinq écoles.
pour prodiguer des séances de sensibilisation visant à améliorer le mode de vie des jeunes.Actuellement, l’objectif principal de l’association reste la restauration et la rénovation des écoles. Nadia Essalmi explique : «L’état des écoles est scandaleux : des toits en amiante, des fenêtres cassées, des tables scolaires usées, des toilettes non opérationnelles et une absence totale de cuisine, de terrains de jeu et d’autres éléments essentiels d’épanouissement pour les enfants.»
