Maroc

Polémique autour du terroriste français interpellé à Fès

Par LeSiteinfo avec MAP

Souvenez-vous, en mars dernier, la police de l’aéroport de Fès avait arrêté un Français de 34 ans, Manuel Broustail.

Il était en possession d’armes et de matériel militaire qui devaient servir à des activités terroristes. Il s’agissait de 5 couteaux de différentes tailles, d’une épée, d’une bouteille de gaz et de tenues militaires.

Récemment, sur Facebook, l’épouse du terroriste a déclaré que son mari aurait été arrêté pour détention d’armes blanches servant à couper la viande. Il aurait été maltraité par la police judiciaire qui l’a placé en garde à vue pour une durée de 13 jours et lui a attribué des aveux qu’il n’aurait pas faits.

Ce jeudi, le procureur général du roi près la cour d’appel de Rabat a affirmé dans un communiqué que « lors de sa présentation devant le parquet général, le 18 mars, le ressortissant français, Manuel Pierre Angelo Boustrail, a déclaré n’avoir subi aucune violence lors de sa garde à vue. De même, aucune trace de violence n’a été constatée sur lui par le magistrat du parquet général. » Il a indiqué que l’intéressé était arrivé le 6 mars 2016 à l’aéroport Fès-Saiss, en provenance de France, et que le contrôle de ses bagages avait permis la découverte de plusieurs armes blanches, dont un sabre et une matraque métallique, ainsi qu’une bombe lacrymogène et du matériel paramilitaire.


Le communiqué ajoute que la perquisition effectuée à son domicile, dans la ville de Sefrou, s’est soldée par la saisie d’un pistolet à gaz, de plusieurs cartouches à gaz, d’un fusil en plastique, de tenues militaires et d’armes blanches. Ce communiqué précise que les investigations entreprises par la police judiciaire, sous la supervision du parquet général, ont révélé qu’il était soldat dans l’armée française avant sa révocation et qu’il avait déjà fait l’objet d’une procédure d’assignation à résidence en France, pour des orientations confessionnelles extrémistes, avant qu’elle ne soit levée.

De plus, de « multiples données indiquent que l’intéressé est soupçonné d’implication dans des actes constituant des crimes terroristes », ajoute la même source.

Le communiqué note que la personne interpellée n’a pas déclaré avoir subi une quelconque violence ou mauvais traitement lors de son interrogatoire préliminaire de la part du juge d’instruction devant lequel il a comparu le 18 mars, en présence de sa défense. De même qu’il n’a fait aucune déclaration de ce genre lors de l’interrogatoire détaillé en présence de ses avocats, alors qu’il a reconnu la détention des objets saisis précités.

Par ailleurs, la même source affirme que la durée de la garde à vue de l’intéressé était de 271 heures. Sachant que la durée maximale dans les affaires de terrorisme est de 288 heures, le juge d’instruction a ordonné sa poursuite pour les faits reprochés et sa présentation devant la chambre criminelle de premier degré pour être jugé conformément à la loi.

« Le parquet général veillera à faire bénéficier l’intéressé de tous les droits garantis par la loi pour assurer les conditions d’un procès équitable » conclut le communiqué.

(avec MAP)

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