Economie

La CNOPS interdite de prise en charge de certains médicaments  

Les médicaments contre les maladies infectieuses ne sont plus pris en charge par la CNOPS, ce qui inquiète les assurés et met leur vie en danger.

Quelle a été la surprise des assurés de la CNOPS quand ils ont découvert le retrait de plusieurs médicaments contre de graves maladies ou à lourdes charges, notamment l’hépatite C, l’insuffisance rénale, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques et d’autres maladies. Ce retrait les obligera à payer des sommes faramineuses aux pharmacies et leur causera une longue attente pour le remboursement de ces médicaments.

La plupart de bénéficiaires de la CNOPS ignoraient le retrait soudain de ces médicaments essentiels au processus de guérison de leurs maladies considérées «graves» et nécessitant une cure assidue et suivie.

Cette décision surprenante provient du Conseil national de l’ordre des pharmaciens qui a ordonné, le 29 mars dernier, d’arrêter la livraison des médicaments coûteux aux associations, aux mutuelles, et à la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS). Elle engendrera des risques vitaux pour les fonctionnaires affiliés à la CNOPS.


Le Conseil s’est justifié en s’appuyant sur la loi 17-04, relative au code du médicament et de la pharmacie, qui régit le secteur pharmaceutique et définit les responsabilités du pharmacien.

Dans les jours à venir, trois laboratoires spécialisés dans les médicaments des maladies concernées, ne vont plus approvisionner la CNOPS.

Bizarrement, cette décision intervient deux mois après la signature d’une convention entre le Conseil national de l’ordre des pharmaciens, la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens et la CNOPS, sur la prise en charge de 86 médicaments au sein des pharmacies du royaume. Détail important : aucune clause de cette convention n’a été respectée depuis sa signature officielle.

Interrogée par Al Massae,  la CNOPS a déclaré qu’elle considère cette décision comme une grande trahison de la part du Conseil des pharmaciens, puisqu’il n’a même pas daigné l’avertir de son changement d’avis. Actuellement, les réserves de médicaments contre les maladies infectieuses concernées sont épuisées. Les consommateurs seront obligés de débourser le triple du prix afin de se procurer les soins nécessaires.

Face à la polémique, la CNOPS a décidé de contacter le ministère de la santé afin de l’informer de cette nouvelle crise sanitaire qui pourrait mettre des milliers de vies en danger. Une réunion a eu lieu, le 19 avril dernier, en présence de Hamza Gdira, président du Conseil national des pharmaciens, et Mounir Tadlaoui, président de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens.

Ces deux présidents n’ont pas changé d’avis quant à la distribution des médicaments aux pharmacies affiliées à la CNOPS, jugeant que «la vente des médicaments est une responsabilité qui revient au pharmacien». Ils ont ajouté que «la CNOPS devait arrêter la distribution des médicaments coûteux depuis le 15 mars».

Ils ont adressé une lettre officielle à la CNOPS, début mai, confirmant son interdiction de la distribution des médicaments coûteux et l’interdiction formelle de l’achat de ces médicaments par des membres de la CNOPS.

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