CAN 2025 : le Maroc, modèle du sport-business en Afrique

La Coupe d’Afrique des Nations a attiré de grands événements au Maroc. C’est le cas d’Africa Links, qui se tient là où se joue la CAN. Cette année, Casablanca était à l’honneur, pour allier diplomatie, business et sport. Compte-rendu.
La CAN, ce n’est pas que du foot. Mais bien évidemment, c’est un événement sportif qui draine des retombées financières pour la CAF, les fédérations participantes, mais aussi pour le pays organisateur qu’est le Maroc. C’est également le moment de parler de l’avenir du business du sport dans le continent. Et c’est dans ce cadre que Casablanca a accueilli, le 19 décembre courant, un important événement dénommé Afric Links.
«Afric Links s’inscrit exactement dans cette dynamique : transformer l’événement sportif en accélérateur de flux économiques, en catalyseur de partenariats B2B et en espace de décisions concrètes», indique l’initiateur de l’événement et PDG de Kalimo Consulting Group, un groupe panafricain actif dans plusieurs domaines, notamment dans les médias, l’immobilier, les médias, et, bien évidemment, le sport.
L’idée, à Casablanca, était de mettre en avant les atouts du business du sport africain. En un mot, faire passer l’Afrique d’un continent exportateur de talents sportifs, à un continent qui parvient à développer une véritable industrie du sport. Car, faut-il le rappeler, le sport représente encore moins de 0,5% du PIB africain selon certaines études.
Vision
Lors d’un panel dédié exclusivement au business du sport, il est apparu que l’heure, pour les États africains, mais aussi l’ensemble des férus et investisseurs dans le domaine, est de faire en sorte qu’une vision claire puisse se dégager, afin de rentabiliser les investissements dans ce domaine. D’ailleurs, dans ce cadre, le Maroc apparaît comme un bel exemple à dupliquer pour de nombreux pays du continent.
«Ce qui est réalisé ici est le fruit d’une vision, une vision royale entamée depuis plusieurs années et donne des résultats. Ces résultats sont non seulement sportifs, mais aussi en termes de réalisation d’infrastructures et d’émergence d’un modèle africain de sport business», a déclaré l’expert en stratégie et géopolitique, Cherkaoui Roudani, lors de ce panel.
Pour sa part, Yassine El Yattioui, spécialiste géopolitique et soft power, estime que «le continent peut devenir une terre de soft power grâce au sport, en s’inspirant du modèle marocain». «Il faut de la vision à long terme, mais aussi une diversification dans les disciplines sportives. Le sport en Afrique, c’est un éventail large qui ne se limite pas uniquement au football. Plusieurs autres disciplines peuvent aider à faire émerger des champions, mais aussi une véritable industrie du sport pour notre continent», déclare, pour sa part, Mohamed Marrakchi, expert en ingénierie du sport.
Inclusion
L’autre question soulevée, c’est bien évidemment la capacité à gérer les infrastructures sportives, en plus d’en faire un moyen d’inclusion économique. Sur ce point, l’unanimité qui se dégage est que lorsqu’un pays organise un événement sportif, il faut qu’il fasse en sorte que le tout puisse accompagner le développement socio-économique.
«Il ne s’agit pas seulement de construire des infrastructures coûteuses que l’on laisse en mode désuétude dès la fin d’un événement. Il faut de la vision de développement et une vision à long terme», rappelle Yassine El Yattioui.
En tout cas, pour le PDG de Kalimo Consulting Group, c’est tout ceci qui fait du Maroc un modèle capable d’inspirer et qui justifie la tenue d’une si importante rencontre à Casablanca. Car, plus que jamais, le Maroc s’impose en royaume de football en Afrique !
Cherkaoui Roudani
Expert en stratégie et géopolitique
«Ce qui est réalisé ici est le fruit d’une vision, une vision royale entamée depuis plusieurs années et donne des résultats. Ces résultats sont non seulement sportifs, mais aussi en termes de réalisation d’infrastructures
et d’émergence d’un modèle africain de sport business».
Yassine El Yattioui
Spécialiste géopolitique et soft power
«Il ne s’agit pas seulement de construire des infrastructures coûteuses que l’on laisse en mode désuétude dès la fin d’un événement. Il faut de la vision de développement et une vision à long terme».
Mohamed Marrakchi
Expert en ingénierie du sport
«Il faut de la vision à long terme, mais aussi une diversification dans les disciplines sportives. Le sport en Afrique, c’est un éventail large qui ne se limite pas uniquement au football. Plusieurs autres disciplines peuvent aider à faire émerger des champions, mais aussi une véritable industrie du sport pour notre continent».
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO









