Omar Balafrej et ses camarades dénoncent les écarts du budget de Rabat
Le conseil de la ville de la ville de Rabat connaît des débats houleux à cause de la discussion et du vote du budget de 2017. Le maire, Mohamed Seddiki, voulait à tout prix faire passer son projet, s’appuyant sur une majorité purement numérique. Mais c’était compter sans la résistance farouche des conseillers de la Fédération de la gauche démocratique, menés par le député Omar Balafrej.
En effet, l’opposition reproche au président et à son bureau l’inflation démesurée des salaires de près de 4800 employés qui engloutissent 45% du budget. Ceci étant, parmi ces employés, bon nombre de fonctionnaires fantômes sont recensés sans que le président prenne les mesures nécessaires à leur encontre, s’indignent les membres de la FGD.
Omar El Hyani indique que le président a présenté un projet qui prévoit l’augmentation des revenus de la ville de l’ordre de 100 millions de dirhams, au moment où les montants perçus des propriétés de la commune n’ont pas dépassé 12 millions de dirhams, alors qu’ils devaient tripler.
Les conseillers de la FGD ont dénoncé également le laxisme autour des panneaux publicitaires loués pour un montant mensuel de 1000 dirhams, considérant que le bureau encourage l’économie de rente et prive les caisses de la commune près de 20 mille dirhams par panneau mensuellement.
Mais, la goutte qui a fait déborder le vase est la série de procès intentés à la ville et qui ont coûté 80 millions de dirhams, ce qui a pesé lourdement sur le budget communal. C’est pour ces raisons, et d’autres, que les conseillers de la FGD, du PAM et même de la majorité ont rejeté ce projet de budget.
T. J.
