Politique

Le Maroc a refusé la visite d’une responsable néerlandaise

Les relations bilatérales entre Rabat et Amsterdam ne s’améliorent pas d’un iota! Au contraire, elles risquent de connaître de nouveaux épisodes de tensions diplomatiques.

C’est ce que présage le refus de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE, de recevoir Ankie Broekers-Knol. Secrétaire d’Etat à la Sécurité et à la Justice des Pays-Bas et également membre du Parti populaire pour la liberté et la démocratie, elle espérait une rencontre dans l’objectif serait de discuter des cas de migrants marocains en Hollande et désirant rentrer au pays.

C’est en tout cas ce qu’a déclaré Ankie Broekers-Koln, lors de la session du Parlement néerlandais, tenue jeudi dernier. Elle avait précisé qu’elle désirait rencontrer le ministre marocain des Affaires étrangères afin de discuter du retour au Maroc de migrants  demandeurs d’asile aux Pays-Bas.

« Mais cette rencontre a été annulée par la partie marocaine. Et l’on m’a signifié ce refus de me recevoir sans que je n’en connaisse la raison. J’ai appris cette décision d’une façon indirecte, via le ministère des Affaires étrangères », a expliqué la secrétaire d’Etat à la Sécurité et à la Justice, sous l’Hémicycle néerlandais.

A signaler que ce n’est pas la première fois que les relations maroco-néerlandaises connaissent une zone de turbulence. Certaines mésententes et confrontations, concernant certains sujets qui fâchent, assombrissent de temps en temps lesdites relations entre Rabat et Amsterdam.

Parmi ces affaires, le refus d’extradition par les Pays-Bas de « criminels » au Maroc, les contradictions des lois de migration et le renforcement de celles-ci concernant les ressortissants marocains, ainsi que l’ingérence des Pays-bas dans certaines affaires internes marocaines, les évènements d’Al Hoceima et le Hirak du Rif, pour exemple.

Ces zones de turbulence avaient été exacerbées à l’occasion de la conférence de presse, à Rabat, ayant réuni le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE, Nasser Bourita, et son homologue néerlandais, prédécesseur à ce poste d’Ankie Broekers-Koln, Stef Blok.

Celui-ci avait critiqué l’approche marocaine vis-à-vis du Hirak du Rif. Ce à quoi Bourita avait riposté sur un ton sec, selon les observateurs: « Le Maroc n’acceptera de recevoir de leçons de quiconque et n’acceptera jamais que l’on s’immisce dans ses affaires intérieures! ».

Cependant, Stef Blok avait persisté et signé après cette escarmouche devant les journalistes. L’ex-chef de la diplomatie néerlandaise avait, par la suite, présenté un rapport sur « la situation au Maroc avec le Hirak » devant la commission des affaires étrangères, au Parlement de son pays.

En réponse à cette nouvelle immiscion, Nasser Bourita avait pris la décision d’annuler une nouvelle rencontre avec Blok, prévue initialement en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

Larbi Alaoui et Naima Lambarki


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