Trump annonce la « plus grande commande de l’histoire de Boeing »

En visite officielle à Doha, le président américain Donald Trump a annoncé une gigantesque commande de la part du Qatar en faveur du constructeur aéronautique Boeing. La compagnie Qatar Airways a en effet conclu un accord portant sur l’acquisition de 160 appareils, pour une valeur estimée à 200 milliards de dollars.
Cette déclaration a été faite en marge de la cérémonie de signature d’une série d’accords bilatéraux, aux côtés de l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani. Outre le secteur aérien, plusieurs contrats ont également été scellés dans le domaine de la défense, incluant notamment la fourniture de drones MQ-9B à l’armée qatarie.
Avant cette étape à Doha, Donald Trump s’était rendu à Riyad, où il avait déjà créé la surprise en annonçant la levée des sanctions américaines contre la Syrie. Il y avait rencontré le président syrien Ahmad al-Chareh, issu des mouvances islamistes, provoquant une onde de choc dans la diplomatie internationale.
À son arrivée à Doha, le président américain a été accueilli avec faste. L’émir s’est déplacé personnellement à l’aéroport pour l’accueillir, tandis que des avions de chasse qataris escortaient l’avion présidentiel américain jusqu’à sa destination. Son cortège, quant à lui, a été ouvert par des Cybertrucks Tesla aux couleurs des forces de sécurité du pays — un clin d’œil assumé à Elon Musk, propriétaire de Tesla et allié notoire du président.
Mais ce séjour qatari n’est pas sans controverse. Aux États-Unis, l’opposition démocrate s’insurge contre ce qu’elle qualifie de « plus grand pot-de-vin étranger de l’histoire moderne ».
Selon plusieurs sources, la famille royale qatarie aurait offert à Donald Trump un Boeing 747-8 personnel, destiné à remplacer temporairement son avion officiel et à être utilisé après son mandat présidentiel. Une révélation qui fait grand bruit à Washington et pourrait raviver le débat sur les conflits d’intérêts au sommet de l’État.