Paris. « Convois de la liberté »: 44 interpellations et plus de 300 verbalisations
Un total de 44 manifestants ont été interpellés et 337 personnes verbalisées lors des différents rassemblements à Paris, dans le cadre d’une mobilisation baptisée « Les convois de la liberté », contre les restrictions sanitaires liées au Covid-19, a annoncé samedi la préfecture de police.
Après avoir campé la veille aux portes de la capitale, des voitures, des camping-cars et des camionnettes partis de plusieurs villes de France comme Nice, Lille, Strasbourg… se sont remis en route samedi matin avec pour mot d’ordre de bloquer la capitale française.
Selon la police, environ 3.000 véhicules tentaient depuis le matin d’entrer dans Paris par les différentes portes de la capitale sur le périphérique, où les policiers ont procédé à des verbalisations pour « participation à une manifestation non-autorisée ». Toujours selon la Préfecture de Police, 337 PV ont été dressés en début d’après-midi et 44 personnes interpellées.
Un imposant dispositif sécuritaire fort de 7.200 policiers et gendarmes avait été déployé pour la circonstance en vue de « faire respecter les interdictions de convois de véhicules ».
Par ailleurs, des rassemblements se sont formés en plusieurs points de la capitale, notamment sous l’Arc de Triomphe et sur la place d’Italie, où des heurts avec les forces de l’ordre ont eu lieu. A Paris, la place de l’Etoile et l’emblématique avenue des Champs-Elysées ont été évacuées par les forces de l’ordre. Les automobilistes et les manifestants à pied se sont dispersés dans les rues autour de la place de l’Etoile et les artères adjacentes.
Vendredi, le Président Emmanuel macron a appelé « au plus grand calme », alors que les « convois de la liberté » se rapprochaient de la capitale. « Nous sommes tous collectivement fatigués par ce que nous vivons depuis deux ans…parfois, cette fatigue se traduit aussi par de la colère. Je l’entends et la respecte », a déclaré M. Macron dans un entretien accordé au quotidien Ouest-France. « Mais j’en appelle au plus grand calme », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin de concorde et de beaucoup de bienveillance collective », a-t-il dit.
De son côté, le Premier ministre Jean Castex a promis d’être inflexible face au mouvement. « S’ils bloquent la circulation ou s’ils tentent de bloquer la capitale, il faut être très ferme », a-t-il insisté au journal télévisé de France2.
Inspiré d’un mouvement de protestation canadien, les « convois de la liberté » en France appellent les manifestants à monter sur Paris pour « bloquer » la capitale le weekend des 11, 12 et 13 février avant d’atteindre Bruxelles pour une « convergence européenne » prévue le 14 février.
A deux mois de l’élection présidentielle, les manifestants exigent non seulement le retrait du controversé passe vaccinal, mais défendent aussi des revendications sur le pouvoir d’achat ou le coût de l’énergie. Le gouvernement affirme envisager pour fin mars ou début avril la levée du passe vaccinal.