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Le roi d’Espagne en Arabie saoudite pour vendre des navires de guerre

C’est l’événement en Espagne. Le roi d’Espagne Felipe VI entame ce samedi une première visite d’Etat en Arabie saoudite. L’un des enjeux est la vente de 5 navires de guerre à l’armée saoudienne. 

Vendredi, l’ONG Amnesty international a souhaité sur Twitter que l’Espagne renonce à vendre cinq navires de guerre à l’armée saoudienne, qui pourraient être utilisés dans le conflit au Yémen pour des violations graves du droit international humanitaire.
La coalition militaire arabe conduite par Ryad, en soutien aux forces gouvernementales, procède depuis mars 2015 à une intense campagne de bombardements, qui a provoqué la mort de centaines d’enfants au Yémen, selon l’ONU. Le conflit y a fait plus de 7.000 morts en vingt mois, d’après le dernier bilan des Nations unies. Ils bombardent des hôpitaux, des écoles publiques, des centres de santé, parmi d’autres infrastructures pleines de gens, a protesté le directeur pour l’Espagne d’Amnesty international, Esteban Beltran.
En janvier, des ONG avaient adressé une lettre ouverte au gouvernement de Mariano Rajoy pour s’opposer à la vente de ces navires de guerre.
Le journal El Pais a affirmé que l’un des impératifs de la visite du roi est la signature d’un contrat avec l’entreprise espagnole Navantia, qui construira 5 corvettes de type Avante 2200 pour la Marine saoudienne, un contrat d’un montant supérieur à 2 milliards d’euros. « Le plus gros contrat jamais signé, susceptible de garantir des emplois à environ deux mille personnes pendant cinq ans », indique le quotidien.
Interrogée par l’AFP, la Maison royale n’a pas souhaité commenter ces informations.
Felipe VI sera accompagné du nouveau ministre espagnol des Affaires étrangères, Alfonso Dastis, et du ministre de l’Equipement, Íñigo de la Serna.
Le porte-parole du gouvernement espagnol, Íñigo Méndez de Vigo, a déclaré vendredi à la presse qu’il s’agissait d’une visite comme tant d’autres que font les rois, où sont en jeu les relations personnelles entre familles régnantes et de nombreux intérêts de l’Espagne, refusant de répondre aux critiques des ONG.
Il a notamment rappelé l’implication de Madrid et de Ryad dans la lutte contre le terrorisme et sur la question de la Syrie.  Il a cité la construction par un consortium espagnol de la ligne de TGV Médine-La Mecque et le chantier du métro de la capitale saoudienne, avec à la clé des milliards d’euros. Lundi, le parti de gauche Podemos, troisième force politique d’Espagne, avait reproché au gouvernement d’avoir autorisé la visite du roi à une théocratie autoritaire.
(avec AFP)


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