Ancien marché de gros: la bataille fait rage entre le groupe Chaâbi et le maire de Casablanca
Un autre épisode de la bataille qui dure depuis quelques mois entre « Aswak Assalam » du groupe Chaâbi et la mairie de Casablanca autour de l’ancien marché de gros vient de se déclencher.
Après un premier arrêt du tribunal administratif de Casablanca qui a donné raison au groupe Chaâbi dans son litige avec les autorités qui l’ont expulsé de ce bâtiment sous différents prétextes, Faouzi Chaâbi s’est adressé encore une fois à la Cour d’appel du tribunal administratif de Rabat. Celle-ci vient de confirmer le premier arrêt et conforte le groupe Chaâbi dans ses droits d’utiliser cet espace, notamment pour l’ouverture d’un centre commercial de la chaîne « Aswak Essalam », en vertu d’un contrat de location de 18 ans signé avec la commune urbaine de la métropole.
Mais, depuis l’élection du nouveau maire PJD Abdelaziz El Omari, le groupe Chaâbi n’a cessé de recevoir des menaces d’expulsion de ces locaux. La raison invoquée est la démarche constituant à restituer tous les biens appartenant à la commune urbaine. Le dossier a été soumis à la justice en 2016 qui a tranché en faveur du locataire. Mais le maire faisant fi de cette décision judiciaire a utilisé la force publique pour évacuer les employés et la direction de Aswak Essalam occupés à préparer l’ouverture du super-marché.
Et même ce deuxième arrêt n’a pas réussi à faire fléchir la position du maire qui s’est adressé au wali Khalid Safir pour le soutenir dans sa démarche. Ainsi, quatre jours après la décision judiciaire, ils ont signé conjointement et publié un arrêté municipal interdisant de s’approcher de l’ancien marché de gros. Un défi que le maire explique par le fait que le vieux bâtiment risque ruine.
Faux lui rétorque Faouzi Chaâbi qui exhibe une expertise attestant du bon état des lieux qui ont subi des travaux de renforcement des fondations et des piliers exécutés par une société canadienne spécialisée. Cette expertise a même été validée par les services techniques de la mairie.
Le bras de fer n’est pas prêt de s’arrêter.
